La municipalité de Béthune a ordonné la fermeture administrative d’un commerce situé boulevard Poincaré, mercredi 12 novembre, à la suite de contrôles menés par le tout nouveau Comité Opérationnel Communal de Lutte Anti-Fraude (COCLAF). Créé il y a trois semaines, ce dispositif municipal vise à lutter contre les pratiques commerciales illégales sur le territoire de la commune.
De graves manquements relevés
Selon le maire centriste Olivier Gacquerre, les équipes du COCLAF ont mis au jour de multiples infractions lors d’un contrôle récent. Dan Market, une épicerie de spécialités alimentaires africaines, fonctionnait sans autorisation d’ouverture le dimanche, mais aussi sans plusieurs autorisations obligatoires pour un Établissement Recevant du Public (ERP) :
- absence de déclaration d’enseigne,
- non-conformité en matière de sécurité incendie,
- non-respect des normes d’accessibilité,
- absence de contrat d’enlèvement des déchets professionnels.
Les contrôleurs ont également constaté la non-conformité de produits alimentaires congelés, notamment en raison de l’absence d’étiquetage réglementaire. Face à ces manquements, le maire a signé un arrêté imposant la fermeture immédiate de la boutique, qui restera en vigueur « jusqu’à régularisation complète de la situation et présentation de toutes les autorisations requises ».
Une politique plus stricte contre les commerces illégaux
Pour Pierre-Emmanuel Gibson, premier adjoint, cette décision illustre la volonté de la municipalité d’intensifier la lutte contre les commerces en infraction. Il rappelle que la création du COCLAF répond à une augmentation des pratiques commerciales illégales dans la ville. « Ce nouveau dispositif communal est déjà à l’œuvre et a entamé ses contrôles dans certains commerces de notre ville. Ceux-ci vont se multiplier et s’accélérer », explique-t-il.
L’adjoint insiste sur l’objectif : protéger les commerces respectant les règles et mettre fin aux situations de concurrence déloyale. Il affirme que la Ville sera « intransigeante ».
Au-delà de la fermeture administrative, la mairie prévient qu’une réouverture du commerce sans autorisation entraînera une pénalité journalière de 100 €.
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