À quelques heures de la rentrée scolaire, c’est probablement la mesure qui fait le plus débat. Dès ce lundi 1er septembre, les collégiens devront se soumettre au dispositif « portable en pause » qui consiste à confier les téléphones portables en début de journée et à les récupérer à la fin des cours.
Une mesure expérimentée dans près de 200 collèges depuis un an qui aurait rencontré « un large succès » selon la nouvelle rectrice de l’académie de Lille, Sophie Béjean, qui s’exprimait sur ce dispositif lors de la conférence de presse de rentrée ce vendredi 29 août. « Les expérimentations réalisées depuis la rentrée 2024 ont démontré que les élèves sont beaucoup plus concentrés en cours lorsqu’ils sont pleinement investis et qu’ils ne sont pas distraits par leur téléphone lors des pauses […] Pour le moment, on a pratiquement que des retours positifs des enfants mais aussi des parents », déclare-t-elle.
Interdiction stricte ou projet éducatif ?
Si le mercredi 27 août, la ministre de l’Éducation nationale Elisabeth Borne rappelait l’interdiction des téléphones portables dans les collèges pour cette rentrée, la rectrice de l’académie de Lille, responsable des établissements du Nord-Pas-de-Calais, s’est montrée plus souple à quelques jours de la mise en place de ce nouveau dispositif.
Selon elle, il ne s’agit pas d’ « une interdiction mais un projet positif […] L’objectif est simplement de se passer de son téléphone pendant la journée pour être pleinement investi dans son apprentissage, pour avoir des interactions avec ses camarades et aussi pour participer à des activités lors des pauses », indique Sophie Béjean.
Pour limiter l’usage du smartphone, la rectrice souhaite trouver des parades. « Le portable peut rester au fond du sac ou être placé dans une armoire […] », propose-t-elle.
Les collèges livrés à eux-mêmes
Dans les faits, nombreux sont les chefs d’établissement à se sentir perdus face à cette nouvelle consigne. C’est le cas à Lillers où le principal du collège Léo Lagrange se donne « un temps de réflexion » pour statuer sur ce dispositif. « En cas de manque matériel, on se tournera vers ceux qui pourront nous aider », ajoute Frédéric Daubigny.
Pas de casiers alors pour déposer les téléphones portables, comme annoncé par l’ancienne ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, il y a un an, mais « diverses possibilités pour limiter son usage ».
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.