Si vous soupçonnez avoir été victime d'une soumission chimique, les analyses sanguines pour détecter les substances en question seront remboursées à partir de ce 1er janvier. Il s'agit d'une expérimentation, votée dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale il y a deux semaines, et menée dans trois régions : l'Île-de-France, les Pays de la Loire et les Hauts-de-France. Selon le service public, « un rapport d’évaluation décidera de la généralisation éventuelle de la mesure. »
De quoi parle t-on ?
Une soumission chimique est un mode opératoire qui consiste à rendre une personne vulnérable en l'intoxiquant avec des drogues ou de l'alcool, affectant sa mémoire ou son sytème nerveux. Un procédé souvent utilisé dans les affaires de viol, et qui est difficile à détecter si la victime ne dépiste pas les substances au plus vite. Une notion qui a marqué l'actualité en 2025 lors du procès des viols de Mazan.
Comment procéder ?
Les symptômes d'une perte de son libre-arbitre (trous de mémoire, malaises, fatigue...) après une soirée ou un événement doivent immédiatement alerter la victime : il pourrait s'agir d'une soumission chimique. Dans ce cas, les analyses sont à réaliser rapidement pour détecter les traces qu'ont laissé les substances dans le corps. Il faudra pour cela passer par un médecin, qui pourra prescrire une ordonnance avec divers tests (sang, urines, cheveux) désormais remboursés intégralement.
Si les tests s'avèrent positif, un dispositif « parcours patient » est prévu pour faciliter le dépot d'une plainte auprès des services compétents. Une agression sexuelle, avec le facteur aggravant de la substance, est puni de 10 ans de prison, et jusqu'à 20 ans dans le cas d'un viol aggravé.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.