C’est avec le cœur lourd qu’Isabelle répond à nos questions. La Dunkerquoise, ancienne prétendante de Jean-Louis lors de la dernière saison de L’Amour est dans le pré, accepte néanmoins de témoigner du harcèlement dont elle se dit victime, « par nécessité de se défendre ».
Après avoir passé un séjour à la ferme et à la suite de l’émission, Isabelle confie recevoir une vague de haine en ligne depuis le mois d’août, date de diffusion des premiers épisodes de la saison 20 du programme. Le phénomène s’est depuis amplifié, surtout après la publication, il y a quelques jours, d’une interview accordée au youtubeur Sam Zirah.
« Des pages Facebook ou des journaux people ont repris des citations sorties de leur contexte », explique-t-elle. Par la suite, la Nordiste affirme avoir découvert des commentaires particulièrement violents, certains allant jusqu’à encourager le suicide. Un véritable déclic pour Isabelle, qui a décidé de ne plus subir.
Une plainte déposée
Isabelle a décidé de déposer plainte vendredi dernier (19 décembre) au commissariat de Dunkerque. Cette plainte pour harcèlement en ligne vise notamment une cinquantaine de pages Facebook relayant l’actualité de L’Amour est dans le pré, avec de fausses citations, des propos déformés et parfois même des photos modifiées par l’intelligence artificielle.
« Je lis que je suis alcoolique, ou que je suis comédienne, sans compter les insultes et les commentaires sur mon physique », décrit-elle. À travers cette démarche, Isabelle souhaite que l’impunité cesse, mais aussi rétablir son honneur et protéger celui de ses enfants. Accompagnée par son avocat, elle répertorie les commentaires qu’elle juge haineux et diffamatoires, et souhaite également que les pages qui ne modèrent pas ces contenus soient tenues responsables.
Prise à partie dans dans lieux publics
Si la violence est particulièrement présente sur les réseaux sociaux, elle se manifeste aussi dans la vie quotidienne. « J’ai déjà été prise à partie dans un magasin, à Dunkerque, ou encore sur la digue de Malo il y a seulement quelques jours par une dame âgée », confie Isabelle, avant d’ajouter : « c’est simple, je ne sors plus », afin d’éviter d’éventuelles confrontations. Elle ajoute également « avoir reçu des dizaines d’appels malveillants au mois de novembre ».
Aujourd’hui, elle dit regretter sa participation à l’émission. « Je sais qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, mais cela n’autorise personne à m’insulter, me dénigrer ou à raconter des mensonges à mon sujet », souligne-t-elle.
Malgré tout, la Dunkerquoise reçoit également de nombreux messages de soutien. Elle souhaite désormais prendre la parole pour sensibiliser au harcèlement en ligne. « Je ne vois pas pourquoi je me cacherais. C’est moi la victime. Ce n’est pas normal », conclut-elle, dans un soupir. Isabelle, qui aspire à retrouver un quotidien plus serein, attend désormais des nouvelles de son avocat après les fêtes de fin d’année. En attendant, elle souhaite faire de la prévention sur le cyberharcèlement, et a lancé une pétition en ligne.
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