Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé ce jeudi 27 novembre 2025 qu'un service national volontaire sera créé pour « répondre aux demandes d'engagement » des jeunes Français « les plus motivés ». Il concernera uniquement des volontaires âgés de 18 à 19 ans.
« C'est important d'être au coeur de l'action »
Puisque le dispositif ne doit avoir lieu qu'à partir de l'été prochain, les premiers concernés sont donc les lycéens de première et de terminale. Devant le lycée professionnel Auguste Béhal de Lens, ce service national volontaire dévoilé ce midi ne parle pas encore à tous les jeunes recontrés devant la grille, mais parmi ceux au fait, beaucoup saluent l'initiative : « Je pense que c'est une bonne chose, surtout parce que c'est sur la base du volontariat » estime Léna, au milieu de son groupe d'amis.
La jeune fille ne cache pas un certain intérêt pour les questions militaires et de protection : « c'est important de défendre les siens, d'être au coeur de l'action, ça montre qu'on a du respect pour son pays et qu'on le défend ».
Un service « loin d'être anodin »
Plus loin, Noémie, casque audio sur les oreilles en attendant l'arrivée de ses parents, défend la mesure annoncée par le président : « je trouve que c'est plutôt intéressant, déjà parce que ça permet une expérience spéciale, c'est pas anodin » analyse l'étudiante. « Un service militaire de 10 mois, ça peut apporter pas mal de choses au niveau social, mais aussi au niveau physique ».
Calvin, lui, est passionné par l'armée depuis petit, et aimerait rejoindre l'infanterie un jour : « Je trouve ça passionnant que les soldats fassent ce qu'ils font pour nous, et avec ce qui se passe dans le monde en ce moment, j'aimerais protéger les personnes que j'aime et mes amis » philosophe le jeune homme, beaucoup plus motivé que son ami Noah qui lui n'est pas du tout intéressé par l'armée : « j'ai d'autres objectifs » admet-il dans un sourire timide.
Un service qui intéresse... à condition qu'il reste temporaire
En effet, si le service national volontaire, par définition temporaire et non-obligatoire, a plutôt du succès, certains sont plus refroidis à l'idée de servir leur pays plus longtemps : « Le fait que les missions soient loin, prennent du temps, soient risquées, et puis avec les études qui arrivent, je ne serais pas intéressé de m'engager plus loin » tempère Alexandre devant l'arrêt de bus du lycée. « Même si une telle expérience militaire offre beaucoup pour le futur, je n'ai pas envie d'en faire mon avenir » conclut-il.
Selon un sondage Odoxa - Backbone Consulting pour le quotidien Le Figaro, 8 Français sur 10 approuvent le service national volontaire dévoilé hier midi par Emmanuel Macron. L'enquête révèle notamment que 45% des jeunes Français de 18 à 35 ans seraient prêts à s'engager directement dans l'armée, en cas de guerre impliquant le pays.
Témoignages recueillis par Clément Demazure et Thomas Leroux.
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