Depuis les Alpes, Emmanuel Macron a présenté en détail le futur service national volontaire, destiné à renforcer les capacités des armées face à un contexte international jugé incertain. Cette nouvelle formule entrera en vigueur à partir de l’été 2026 et s’adressera uniquement aux jeunes majeurs volontaires. Voici ce qu’il faut retenir.
Un service national relancé dès 2026
Le chef de l’État a confirmé la mise en place progressive d’un nouveau service national dès l’été 2026. Il concernera uniquement des volontaires âgés majoritairement de 18 à 19 ans, sélectionnés par les armées « parmi les plus motivés » et répondant à leurs besoins opérationnels.
En cas de crise majeure, le dispositif pourrait cependant devenir obligatoire, après décision du Parlement, pour les jeunes dont les compétences auront été identifiées lors de la journée défense et citoyenneté.
Statut militaire, uniforme et rémunération
Les volontaires intégreront pleinement l’institution militaire :
- statut de militaire,
- uniforme et équipement fournis,
- solde d’au moins 800 € par mois,
- hébergement et repas pris en charge.
Ils bénéficieront également d’une réduction de 75 % sur les trajets SNCF.
Dès 2027, il sera aussi possible d’accomplir ce service au sein de la gendarmerie, de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris ou du bataillon des marins-pompiers de Marseille, tous placés sous statut militaire.
Un service de dix mois, uniquement en France
Le service national durera dix mois, pensé comme une véritable année de césure dans le parcours de formation des jeunes. Il commencera par un mois d’instruction militaire : discipline, maniement des armes, entraînement, rituels militaires et apprentissage des valeurs de cohésion.
Les volontaires seront ensuite affectés pendant neuf mois dans une unité, en métropole ou dans les Outre-mer. Aucun déploiement en opération extérieure ne sera envisagé.
À l’issue de leur service, les jeunes pourront reprendre leurs études, entrer dans la vie professionnelle, rejoindre la réserve opérationnelle, ou bien s’engager dans l’armée d’active.
Inscriptions, conditions et infrastructures
Les inscriptions ouvriront le 12 janvier 2026. Pour candidater, il faudra :
- être volontaire,
- avoir la nationalité française,
- être apte médicalement,
- avoir entre 18 et 25 ans,
- avoir réalisé la journée défense et citoyenneté.
L’Élysée précise que des investissements importants seront nécessaires pour construire des hébergements, former des encadrants et préparer les garnisons. Plus de 2 milliards d’euros seront consacrés à ce dispositif dans la loi de programmation militaire 2026-2030.
Objectif : 3 000 volontaires dès 2026, 50 000 en 2035
La montée en puissance sera progressive :
- 3 000 jeunes seront sélectionnés pour l’été 2026,
- 10 000 incorporations prévues en 2030,
- objectif de 50 000 jeunes en 2035.
- Ce nouveau modèle s’intégrera dans une armée complétée par une réserve renforcée — dont les effectifs doivent passer de 45 000 à 80 000 réservistes en 2030 — et par une nouvelle force issue de la jeunesse.
« C’est un effort important, mais indispensable », a résumé Emmanuel Macron, en présentant ce service comme une réponse aux « nouvelles menaces » et un moyen de renforcer le lien entre la Nation et son armée.
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