Le maire sortant de Lens, Sylvain Robert, a officiellement lancé sa campagne pour les élections municipales de 2026. Un nouveau mandat qu’il entend briguer à la tête d’une liste d’union de la gauche élargie, soutenue par le PS, le PCF, les écologistes, Place Publique et plusieurs personnalités de la société civile. Seul absent notable : La France insoumise, avec qui des échanges ont eu lieu, sans déboucher sur un accord. La campagne pourra toutefois compter sur un soutien symbolique de poids : Gervais Martel, figure emblématique du RC Lens, qui préside le comité de soutien.
« Oui, je suis candidat »
Ce jeudi 27 novembre, Sylvain Robert a levé tout doute. « Oui, je suis candidat », affirme-t-il, assumant le début d’une nouvelle étape politique. Une annonce qui intervient après les désignations internes des différents partis et une phase de consolidation de ses soutiens. Le maire sortant revendique une union solide : « On a déjà une liste d’union… et c’est une union qui s’élargit », explique-t-il, soulignant l’arrivée de citoyens engagés, autrefois présents sur une liste d’opposition, mais qui « se retrouvent aujourd’hui dans les valeurs » défendues par son équipe.
L’élargissement concerne aussi Place Publique, désormais intégrée à la coalition : « Quand Place Publique se retrouve dans nos valeurs et veut les partager, c’est un engagement supplémentaire. »

Une absence remarquée : LFI
Si l’unité est le maître-mot, elle n’est pas totale. LFI, pourtant approchée, ne fera pas partie de l’attelage. Les discussions n’ont « pas abouti », reconnaît l’entourage du maire. Mais celui-ci préfère regarder l’ensemble plutôt que l’exception.
« D’abord un message à la population » L’union affichée vise-t-elle à contrer le Rassemblement national, en progression dans plusieurs communes alentours ? Sylvain Robert se défend de mener une campagne contre qui que ce soit. « C’est d’abord un message à la population. On fait cette campagne par rapport à un projet pour la ville. On a cette unité, cette force collective, cette stabilité qui montre qu’on veut continuer notre projet pour Lens. »
Sur l’attitude du RN, qu’il juge « agressive », il refuse l’escalade : « On veut garder une campagne locale. Tout ce qui est opposition stérile, bête et méchante… on veut s’en écarter. »
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Une campagne « municipale » dans un contexte d’incertitude
Sylvain Robert insiste sur la nature profonde du scrutin : « L’élection municipale, c’est comment on parle aux gens, dans leur quotidien, leur quartier, leur vie de famille. » Il reconnaît cependant que la campagne évoluera dans un contexte national instable : « On ne sait pas quel va être le budget de la nation… mais ce n’est pas nouveau. »
Gervais Martel président du comité de soutien
La campagne pourra compter sur un visage familier des Lensois : Gervais Martel, ancien président du RC Lens, sera le président du comité de soutien. Un choix symbolique. « Il ne s’est jamais engagé en politique, mais il s’engage dans le bon sens de la politique : celle du quotidien », explique Sylvain Robert, rappelant la dimension populaire qui a marqué le mandat Martel à la tête du club. « Ce qu’il défendait au stade, c’est que tout le public puisse accéder à Bollaert et se brasser dans les tribunes pour porter ensemble l’équipe. C’est cet esprit-là. »
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