C’est dans un contexte électoral dense qu’Yannick Kremer se présente à la tête de la liste « Arras à Gauche », soutenue par La France Insoumise. Arrageois depuis une dizaine d’années, marié et père de deux enfants, Yannick Kremer se définit comme « militant LFI depuis dix ans déjà, et militant de gauche depuis presque toujours. »
Sur le fond, sa liste avance des priorités claires : la gratuité universelle des transports en commun, le retour en régie publique de certains services (notamment l’eau), des cantines bio, un projet culturel pour l’abbaye Saint-Vaast différent de celui porté par la mairie actuelle, un plan vélo et la lutte contre les passoires énergétiques dans le parc de logements municipaux. « On a réfléchi avec les camarades sur un ensemble d'une cinquantaine de mesures », explique-t-il, ajoutant que ces propositions visent à répondre à des enjeux « écologiques, sociaux et solidaires. »
Pour conduire la campagne, la méthode choisie est résolument « de terrain » : caravanes populaires, porte-à-porte et cafés citoyens. « On va frapper quasiment à toutes les portes de la ville », affirme la tête de liste, qui veut prendre le temps d’écouter et de construire la campagne « en marchant ». Selon lui, partir tôt permet de recréer le lien entre les habitants et les forces politiques, dans un contexte national troublé.
Pourquoi une liste autonome ?
« Arras à Gauche » se présente toutefois face aux autres partis de gauche. Une autre liste d’union de la gauche, portée par Antoine Détourné (« Printemps arrageois », rassemblant notamment PS, écologistes, PCF, Génération.s, Place Publique), a choisi de ne pas inclure LFI. Sur cette question, Yannick Kremer se dit déçu mais ferme. Selon lui, LFI a cherché l’unité dès le printemps et a participé à des travaux communs, « on a pris attache, on a commencé à travailler sur une plateforme programmatique », dit-il. Selon lui, la rupture est intervenue lors d’une ultime réunion où, explique-t-il, « on nous a dit qu’il n’était plus question de partir avec nous » ; la marque LFI aurait posé problème aux yeux de certains partenaires.
« Tant pis », affirme le candidat. « Nous sommes fiers des valeurs qu’on porte. Les Arrageois trancheront. » Il assume de partir seul sous l’étiquette LFI et assure que cette clarté d’étiquette est, à ses yeux, une force pour dialoguer avec les électeurs.
Un positionnement clair face au RN
Parmi les autres candidats en course, l’actuel maire Frédéric Leturque est candidat à sa succession et le Rassemblement National présente Alban Heusèle. Yannick Kremer se dit prêt au combat : « Nous avons toujours été particulièrement engagés dans la lutte contre l’extrême droite. Les idées du RN doivent être combattues de manière extrêmement frontale. »
Il rejette la stratégie consistant à « faire une forme de RN light » et appelle la gauche à rester fidèle à ses projets plutôt qu’à tenter d’absorber le discours adversaire. Pour lui, le défi est double : porter un projet d’alternative sociale et empêcher l’expansion du RN dans un département où le parti progresse.
 
                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
						 
						 
						 
						
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