Maire d’Arras depuis 2011, Frédéric Leturque briguera un nouveau mandat en mars 2026. L’élu a officialisé sa candidature à la presse, ce mercredi 17 septembre, expliquant vouloir engager dès maintenant une dynamique collective autour de son projet.
Une campagne participative
L’annonce est intervenue plus tôt qu’à l’accoutumée. « J’ai reçu de nombreux messages d’habitants souhaitant participer, proposer des idées ou rejoindre l’équipe », souligne le maire. Il souhaite associer largement les Arrageois à la construction de son programme.
Cinq ateliers thématiques seront ainsi organisés en octobre autour de sujets variés : aménagement, vivre ensemble, politiques sociales, éducation, santé, sécurité ou encore transition environnementale. Un document sera distribué dans toutes les boîtes aux lettres afin de permettre à chacun de contribuer, y compris à distance. Une synthèse des travaux est attendue en novembre, avant la présentation officielle du projet et de l’équipe fin janvier 2026. Il indique qu'il repartira avec une partie de son équipe municipale actuelle et il se donne d'ici à la fin de l'année pour l'ajuster. « J'ai reçu plus de 200 candidatures » explique t-il.
Sans étiquette politique, l’élu qui se dit « du centre » souhaite s’entourer « de gens de gauche et de droite », mais aussi de personnes non affiliées à un parti.
Face au RN, « rassembler plutôt que diviser »
Interrogé sur la progression du Rassemblement national dans le Pas-de-Calais, Frédéric Leturque reconnaît une « préoccupation », mais insiste sur son rôle de maire : « Un maire n’est pas là pour diviser mais pour rassembler. » Il dit comprendre la colère de certains électeurs vis-à-vis du pouvoir national, tout en défendant le dialogue et le vivre-ensemble comme réponse aux crispations.
La candidature éventuelle d’Agnès Pannier-Runacher
La possible arrivée dans la course de l’actuel ministre démissionnaire de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, alimente déjà les rumeurs. Frédéric Leturque réagit avec distance : « Chacun est libre de se présenter, c’est la démocratie. Mais il faut bien connaître la ville, y vivre et la comprendre au quotidien. Je pense que ce n’est pas sa place ».
L’ombre de l’attentat d’Arras
Ce mandat a été marqué par l’assassinat du professeur Dominique Bernard. Pour l’édile, cet événement tragique impose « des devoirs et des responsabilités », notamment celui de préserver la mémoire de la victime et d’accompagner les familles et habitants sur le chemin de la résilience.
Un maire critique envers l’État
Frédéric Leturque n’a pas hésité à pointer une déconnexion entre les décisions nationales et la réalité locale. Il cite par exemple la proposition de suppression de jours fériés ou encore les difficultés liées aux aides pour la rénovation énergétique. « Les élus locaux méritent plus d’écoute et de considération. Le prochain mandat devra être un temps de combat pour faire bouger les lignes », affirme-t-il.
À 57 ans, l’édile revendique son ancrage arrageois et son expérience comme atouts majeurs pour continuer à diriger la ville.
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