François Bayrou n’a que quelques jours pour convaincre. Et le défi s’annonce périlleux. Le Premier ministre a annoncé ce lundi qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, le 8 septembre prochain, sur la question du budget 2026. Faute de majorité, la tâche de réunir les voix nécessaires pour obtenir la confiance des députés semble mathématiquement quasi impossible.
L’opposition contre la confiance
Dans l’espoir de sauver son gouvernement et de faire avancer son projet budgétaire, François Bayrou a appelé les oppositions à « réfléchir ». Il a notamment mis en garde contre une alliance de circonstance entre le RN et la gauche, dont « l’addition des voix » pourrait, selon lui, « conduire à une crise politique ». Il a également rappelé que toutes les propositions d’économies restaient modifiables.
Mais pour l’extrême droite, quasi omniprésente dans le Pas-de-Calais, plus aucun compromis n’est possible. « Je ne vois pas comment on pourrait changer d’avis. Les Français en ont marre des discussions et des débats. Ils veulent des actes », déclare Bruno Clavet, député RN de la 3e circonscription du département.
Une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ?
Passer à l’action, cela signifie revenir aux urnes pour le RN. Marine Le Pen, députée de la 11e circonscription et cheffe de file des députés RN, estime que « seule la dissolution (…) permettra désormais aux Français de choisir leur destin ».
François Bayrou n’a visiblement pas compris que les Français ont pleinement conscience de la crise économique et financière dans laquelle est plongé notre pays après huit années de macronisme, crise qui s’ajoute à tant d’autres échecs mettant en péril la survie même de notre…
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) August 25, 2025
Le parti de Jordan Bardella appelle de ses vœux cette dissolution, afin de « parvenir au pouvoir » et de présenter son propre budget, selon Caroline Parmentier, députée de la 9e circonscription. « On est à la croisée des chemins, et on ne veut pas attendre 2027. Il nous faut une majorité pour gouverner, et je suis prête à repartir en campagne », affirme-t-elle.
Une option évoquée aussi à gauche
La dissolution est également demandée par La France insoumise. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a évoqué cette possibilité ce mardi matin sur France 2 : « Il vaut mieux pouvoir trouver un compromis avec les groupes politiques à l’Assemblée. La dissolution coûte cher à la France, bien sûr, mais il ne faut pas écarter cette hypothèse », a déclaré le Garde des Sceaux.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a réitéré ses appels au départ d’Emmanuel Macron.
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