Attention, la période est propice aux intoxications au monoxyde de carbone

Le retour du froid annoncé pour la fin de semaine devrait coïncider avec le retour des intoxications au monoxyde de carbone dans la région. 134 foyers d’intoxication ont été enregistrés l’hiver dernier pour 2 décès. Les chiffres sont stables depuis quelques années et n’évoluent qu’en fonction de la météo et des pics de froid. Il n’en reste pas moins que les risques face à ce gaz inodore et incolore existent bel et bien. Pour éviter le drame, il faut donc repérer les premiers symptômes. « Il y a d’abord des maux de tête puis des vertiges, des nausées et des vomissements. Cela peut parfois se confondre avec une intoxication alimentaire. A la différence qu’avec l’intoxication au monoxyde de carbone, ces incommodassions disparaissent quand on sort du logement et réapparaissent en y rentrant, » détaille Aurore Roynette, de l’APPA (Association pour la prévention de la pollution atmosphérique).

Contrôle des appareils

Reste qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Pour cela, la solution adéquate reste l’entretien régulier de votre système de chauffage à combustion (au gaz, au fioul, au charbon, au bois ou encore les poêles à pellets). « Il est impératif de le faire avant la remise en route en faisant venir un chauffagiste. Mais il faut aussi vérifier l’installation en elle-même, faire ramoner mécaniquement tous les conduits... Et il ne faut pas oublier les grilles d’aération de la maison qui peuvent se boucher, » énumère Aurore Roynette, rappelant que les compagnies d’assurance demandent chaque année une attestation de ramonage faite par un professionnel. 

Les bons gestes à suivre

Pour éviter tout danger, il convient également de bien utiliser ses appareils. « Les chauffages au charbon ne fonctionnent pas au ralenti. Or, dans les périodes de redoux, les gens vont avoir tendance à baisser leur chauffage. Malheureusement, cela va émettre beaucoup de monoxyde et accroître les dangers. Les risques sont aussi multipliés avec les chauffages d’appoint utilisés plus longtemps que les 2 heures normalement conseillées. Il en va de même pour les petits chauffages à pétrole s’ils fonctionnent toute la journée. » En cas de soupçon d’intoxication, il convient de tout de suite aérer votre logement et d’appeler les pompiers.