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Annezin : après 60 ans d'existence, la société Tolartois disparaît

Actus. Ce vendredi 7 novembre, Tolartois Nouvelle, société phare du paysage industriel du Béthunois basée à Annezin placée en liquidation judiciaire, a définitivement fermé ses portes.

Annezin : après 60 ans d'existence, la société Tolartois disparaît
Tolartois, société phare du paysage industriel du Béthunois ferme définitivement ses portes ce vendredi 7 novembre 2025. - Capture d'écran - Google Earth

Clap de fin pour Tolartois. Après 60 ans d'existence, l'entreprise béthunoise spécialisée dans la rénovation de façades métalliques architecturales a définitivement fermé ce vendredi 7 novembre.

Cinq ans après avoir été reprise par Batiformes, c'est une nouvelle liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce d'Arras le 15 octobre dernier qui contraint l'entreprise à disparaître. 

La ville d'Annezin « attristée » de cette fermeture

Dans un post publié sur Facebook ce vendredi 7 novembre 2025, la commune d'Annezin a annoncé la fermeture de Tolartois, entreprise qui faisait partie du paysage industriel du Béthunois depuis près de 60 ans. « Nous sommes très attristés de cette fermeture inévitable, de ses conséquences humaines et sociales sur notre territoire, avec des dirigeants mobilisés qui ont lutté, qui sont déjà parvenus à sauver, redresser la barre par le passé », a précisé la commune.

Cette dernière a d'ailleurs tenu à adresser « tout son soutien aux employés qui ont oeuvré dans le travail de métaux avec force, détermination et motivation durant de très nombreuses années ».

Une entreprise qui rêvait de devenir « un grand d'Europe »

Si l'entreprise béthunoise en aura vu « de toutes les couleurs » ces dernières années, elle aura été un véritable acteur du paysage industriel de la région dans les années 80-90 et même 2000. C'est en 1960 que Tolartois voit le jour à Béthune. À l'époque, son créateur, André Krotoff, alors âgé de 54 ans, est alors loin d'imaginer que son entreprise, qui à l'époque n'était qu'un petit atelier de tôle, va devenir une entreprise phare du paysage industriel. Pourtant en 1969, lorsque ce dernier prend sa retraite et que son entreprise est rachetée par Vosgien Gantois, c'est le début de ce qui semblait alors une belle histoire pour Tolartois.

En 1996, Tolartois rachète Mecafablon et se rebaptise Tolmega en 2002, de la contraction entre Tolartois, Mecafablon, et Gantois. À ce moment, Tolmega voit plus haut et rêve alors de devenir « un grand d'Europe » dans la vente de câbles et de supports électriques. 

Les années 2000... le début de la fin

Mais quand l'ascension est rapide, la chute est souvent violente... En effet, après être montée à près de 400 salariés dans la fin des années 90, un premier plan de redressement mis en place en 1999 va venir stopper l'élan de l'entreprise. 56 postes seront alors supprimés. En 2003, les salariés manifestent, inquiets de voir partir deux machines et en 2004, coup de tonnerre : Tolmega est à vendre !

En 2007, c'est Meiser qui décide de racheter le département caillebotis de Tolartois Béthune. Tolmega entre alors dans le giron de Nidax.

Deux liquidations judiciaires en moins de 6 ans

En 2019, une procédure de liquidation judiciaire voit à nouveau stopper le nouvel élan pris par l'entreprise. Heureusement, en 2020, Batiformes reprendra l'entreprise. Tolartois Nouvelle voit alors le jour. D’une cinquantaine de salariés, Batiformes en garde une vingtaine. Des investissements ont permis l’acquisition de quelques machines, mais pas assez pour relancer durablement l'activité de l'entreprise.

Cette fois, c'est acté : personne ne prendra le relais ! L’histoire s’arrête définitivement ce vendredi 7 novembre 2025 pour Tolartois.

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