Viol présumé à Béthune : deux hommes interpellés, l’un en détention provisoire

Les faits remontent au mercredi 29 octobre dans le quartier du Mont-Liébaut, à Béthune. Une jeune fille de 15 ans s’est présentée au commissariat pour signaler un viol commis par deux individus.

D’après le procureur de la République de Béthune, Étienne Thieffry, la victime affirme connaître l’un de ses agresseurs. Les deux suspects, âgés de 21 et 22 ans et d’origine afghane, sont en situation régulière sur le territoire. Ils ont été interpellés puis déférés devant le parquet de Béthune. Seul l’un des deux a été placé en détention provisoire, le second a été placé sous le statut de témoin assisté.

« Des indices graves et concordants »

Malgré cette décision, le procureur de la République de Béthune a estimé qu’il existait « des indices graves et concordants » à l’encontre du second suspect. Il a donc fait appel de la décision, jugeant qu’une détention provisoire serait justifiée.

A ce stade, l’enquête se poursuit et aucune date de comparution n'a été décidée.

Une affaire commentée par les politiques

Rapidement, plusieurs élus ont réagi. La députée RN de la circonscription, Caroline Parmentier, a été la première, avec un post sur sa page Facebook : « L'insécurité à Béthune franchit un nouveau cap », écrit-elle. L'élue affirmait alors que l'un des deux agresseurs était en situation irrégulière — Une information qui s’est finalement révélée inexacte, comme l’a confirmé le parquet.

C’est ensuite le maire centriste de Béthune, Olivier Gacquerre, qui s’est exprimé sur ses réseaux sociaux. Dans un long message, il explique avoir préféré attendre de disposer d’informations fiables avant de réagir. Il écrit notamment : « Agression sexuelle grave ». La députée RN lui a aussitôt répondu : « Pourquoi ne pas prononcer le mot viol ? Et pourquoi cacher l’origine des agresseurs ? Toujours dans la minimisation propre à votre famille politique macroniste. Si nous n’avions pas révélé l’affaire, auriez-vous réagi ? »

Des échanges qui rappellent que des élections municipales auront lieu en mars prochain. Ces sujets sécuritaires devraient être largement mis en avant durant la campagne.