La situation à la maison d’arrêt de Béthune continue d’inquiéter les élus locaux. Ce jeudi 16 octobre, la sénatrice du Pas-de-Calais, Amel Gacquerre, informe avoir adressé un nouveau courrier au garde des Sceaux Gérald Darmanin pour l’alerter, une nouvelle fois, sur l’urgence d’une rénovation du bâtiment et la surpopulation carcérale record au sein de l’établissement.
Dans cette lettre, l’élue souhaite « attirer son attention sur la situation préoccupante de la Maison d’arrêt de Béthune, et plus particulièrement sur l’état de son bâtiment dont la vétusté constitue un frein permanent à des conditions de travail et de détention dignes. » Elle rappelle avoir déjà écrit au ministre le 27 juin 2025.
Au contraire, la sénatrice constate une aggravation : le cap des 400 détenus a été franchi, pour seulement 180 places théoriques, soit un taux d’occupation de près de 245 %. « La situation a malheureusement évolué dans un sens encore plus préoccupant », écrit-elle, évoquant un risque majeur pour la sécurité et la dignité des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire.
Une visite ministérielle attendue
Face à cette surpopulation, l'élue comme les syndicats réclament « un désencombrement rapide de l’établissement » et « une réponse rapide » du ministre. Elle renouvelle également son souhait de voir Gérald Darmanin se déplacer sur place afin de constater la réalité du terrain : « Votre présence constituerait un signal fort pour les personnels, dont l’engagement quotidien doit être soutenu. »
Cette nouvelle alerte fait écho à un précédent communiqué de la sénatrice publié fin juin, déjà centré sur l’état très dégradé des bâtiments.
Elle n’est pas la seule élue à s’inquiéter. Fin juin, la députée RN du Pas-de-Calais Caroline Parmentier avait également interpellé le ministre de la Justice dans un autre courrier alarmant : « J'ai alerté le ministre sur la situation d'extrême urgence dans laquelle se trouve la prison de Béthune et sur le risque vital si aucune solution n'est trouvée avant fin juillet. Je lui demande de se rendre sur place. J’attire son attention sur la grave responsabilité politique qui serait la sienne et celle du gouvernement, en cas de drame. » prévenait-elle.
Selon les syndicats, une visite du ministre était bel et bien prévue, mais elle n’a pas eu lieu en raison du contexte politique. Un déplacement dans les semaines à venir ? C’est en tout cas le souhait des élus et du personnel.
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