Le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de la jeune Lola Daviet en octobre 2022, s’est ouvert ce vendredi 17 octobre devant la cour d’assises de Paris. Dès les premières heures d’audience, l’émotion a été palpable dans la salle, marquée par les prises de parole déchirantes de la mère et du frère de la victime, ainsi que par les premiers mots de l’accusée.
La famille face à l’accusée : « Dites toute la vérité »
Invitée à s’exprimer à la barre, la mère de Lola, Delphine Daviet, a déclaré : « On attend que la justice soit faite, qu’elle soit rendue, pour notre fille, ma Lola. » Elle a demandé l’autorisation de se tourner vers l’accusée. Son fils, Thibault, très ému, a pris la parole au nom de toute la famille : « On voudrait que vous disiez toute la vérité et rien que la vérité à toute la France et à nous. »
Il a rappelé que leur père, décédé en 2023 « de chagrin », n’était plus là pour assister au procès.
L’accusée demande « pardon » mais conteste certains faits
Debout dans le box, Dahbia Benkired a exprimé des regrets : « J’aimerais demander pardon à toute la famille. C’est horrible ce que j’ai fait et je le regrette. »
Cependant, elle ne reconnaît pas l’intégralité des violences décrites par l’enquête. Elle conteste notamment les blessures au cou de la victime, bien que l’autopsie ait relevé de nombreuses lésions profondes et une asphyxie mécanique.
Le président de la cour a indiqué avoir rencontré l’accusée en amont : « Il est important que vous puissiez vous exprimer le plus possible. Notre objectif est de nous approcher au maximum de ce qu’il s’est passé. Nous avons besoin de votre parole. »
Des faits d’une extrême violence détaillés à l’audience
Le président a rappelé le déroulé glaçant des faits : Lola est entrée dans l’immeuble à 15h11 avec l’accusée. Dahbia Benkired en est ressortie à 16h48 avec une malle contenant le corps de l’enfant. Le viol et le meurtre ont duré 1h37. Les enquêteurs ont décrit des actes d’une violence extrême : agressions sexuelles, coups portés avec des ciseaux, un couteau à huître et un couteau Ikea, ligotage avec du scotch, asphyxie, tentative de nettoyage de la scène de crime.
Après le meurtre, Dahbia Benkired a placé le corps dans une malle et s’est promenée dans le quartier, est allée dans un café, puis a transporté la malle en VTC jusqu’à Asnières, avant de revenir à Paris. Elle a finalement abandonné la malle au pied d’un immeuble, où elle a été découverte.
Le procès doit se tenir jusqu'au vendredi 24 octobre.
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