Depuis septembre 2023, une voie dédiée au covoiturage est en service sur l’autoroute A1, entre Lille et Seclin. Réservée aux véhicules transportant au moins deux personnes, ainsi qu’aux transports en commun, taxis et véhicules à faibles émissions, elle a pour objectif d’encourager le covoiturage et de réduire les embouteillages.
Longue de 13 kilomètres, cette voie s’active automatiquement en semaine, aux heures de pointe, lorsque la circulation devient dense et que la vitesse est limitée à 70 km/h.
En avril 2025, un radar de vidéoverbalisation a été installé. Resté inactif jusqu’ici, il sera désormais opérationnel à partir du 16 octobre. Selon la préfecture du Nord, « la voie réservée présente des résultats encourageants depuis deux ans : activée en moyenne 2h30 par jour entre 6h45 et 9h15 dans le sens Paris vers Lille, elle a contribué à faire progresser le covoiturage de 18 % à 20 %. Les covoitureurs y roulent à 63 km/h en moyenne, bénéficiant d’un gain de 4 minutes par trajet, soit une réduction de 12 % du temps de parcours, sans pénaliser les autres usagers. »
Les conducteurs seuls bientôt sanctionnés
Mais tout n’est pas parfait : près de la moitié des véhicules circulent encore en infraction. En effet, 45 % dépassent la limite de 70 km/h et 49 % empruntent la voie sans passager supplémentaire. Le nouveau radar, actif dès le 16 octobre, analysera en temps réel le nombre d’occupants dans chaque véhicule afin de sanctionner les conducteurs seuls qui utilisent la voie réservée. Il collectera également des données anonymisées pour mesurer le taux de covoiturage.
Les contrevenants risquent une amende de 135 €. Ce dispositif vient compléter les contrôles effectués par les forces de l’ordre et s’ajoute au radar pédagogique déjà en place, qui incite les automobilistes à respecter les règles.
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