La réorganisation de la police nationale se concrétise dans l’agglomération de Béthune, avec pour objectif affiché par la sous-préfecture : renforcer la présence des forces de l’ordre sur la voie publique. Dans ce cadre, un état des lieux des commissariats a été lancé, débouchant sur des décisions impactant directement deux structures locales : le service d’investigations de Calonne-Ricouart et le commissariat de Marles-les-Mines.
Marles-les-Mines : vers un poste de police sans accueil public
Mesure forte de cette restructuration : le commissariat de Marles-les-Mines ne sera plus un commissariat à part entière, mais deviendra un poste de police. Concrètement, cela signifie qu’il n’accueillera plus le public pour les dépôts de plainte ou autres démarches administratives. Toutefois, il continuera d’abriter des effectifs de police nationale, chargés d’interventions sur le terrain. Ces derniers seront désormais rattachés au commissariat d’Auchel et assureront des rotations 7 jours sur 7.
Contactée, la maire, Karine Deruelle, s’est engagée à jouer un rôle de relais pour les personnes rencontrant des difficultés à se déplacer afin de porter plainte, notamment les personnes âgées ou à mobilité réduite. Des solutions seront recherchées pour faciliter leur accès aux commissariats d’Auchel et de Bruay si elles ont besoin d’être entendues.
Sébastien Bécoulet, le sous-préfet de Béthune nous précise que le commissariat de Marles-les-Mines traitait en moyenne deux plaintes par jour et procédait à quatre gardes à vue par semaine. Il nous rappelle également que les commissariats de Bruay-la-Buissière et Auchel, situés à seulement trois kilomètres, continueront d’accueillir le public pour les démarches habituelles.
Fermeture actée à Calonne-Ricouart
À l’issue d’une première réunion de concertation tenue dans le cadre de la réforme, la fermeture définitive du service d'investigations basé à Calonne-Ricouarta été actée. Cette décision a été prise dans un contexte de dialogue avec les syndicats de police et les élus, entamé dès janvier, nous explique le sous-préfêt de Béthune.
Le maire de la commune, Ludovic Idziak, qui a accepté cette réorganisation avec son conseil municipal, nous dit avoir reçu des garanties de la part de la préfecture, à savoir l'amélioration du service rendu sur le terrain mais aussi sur la réaffectation des effectifs. Il a également demandé au préfet de créer un comité d'évaluation de cette réforme, qui devrait se réunir chaque année pour en faire le bilan.
Il nous a également exprimé son souhait de réutiliser le bâtiment : il envisage d’y installer la police rurale, avec des permanences locales et la possibilité de prendre des pré-plaintes. Une demande sur laquelle le préfet se dit prêt à l'accompagner.
Davantage de véhicules en circulation
Dans le but de renforcer la présence policière sur le terrain, la réforme prévoit également l’ajout de moyens concrets : un véhicule supplémentaire patrouillera 24h/24 et 7j/7 autour de Bruay et Auchel. Un deuxième véhicule viendra compléter le dispositif, en service en journée, de 8h à 17h, sur Béthune.
Un vote définitif à Paris en octobre
Si les premières décisions locales ont déjà été prises, la validation définitive de la réforme interviendra à la mi-octobre à Paris, à l’occasion d’un nouveau vote. Pour l’heure, deux syndicats de police sur trois — Alliance et UNSA — ont voté en faveur de cette restructuration. Seul le syndicat Unité s’y est opposé.
Enfin, le sous-préfet nous souligne que tous les agents concernés ont pu formuler leurs vœux de réaffectation, lesquels ont été intégralement pris en compte.
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