C’est une décision qui suscite l’indignation. À partir du 1er septembre, plusieurs gares SNCF de l’Artois verront les horaires d’ouverture de leurs guichets réduits. La Région justifie cette mesure par une fréquentation jugée trop faible.
Mais cette réduction d’horaires passe mal. Nous vous parlions récemment du cas de la gare de Calonne-Ricouart, dans le Béthunois. Dans le Lensois, la commune d'Avion est aussi concernée. À la rentrée, le guichet ne sera ouvert qu’un seul jour par semaine, le jeudi de 6h à 13h, contre cinq jours actuellement (du lundi au vendredi, de 6h30 à 10h30).
Une opposition ferme de la mairie
Face à ce qu’elle considère comme « un désengagement progressif du service public », la municipalité monte au créneau. Le maire, Jean Létoquart, a fait installer une bâche sur la façade de la gare portant le message :
« Non à la fermeture du guichet ! Sauvons notre gare ».
Il alerte sur les conséquences de cette décision : « Éloigner les usagers des services publics n’a jamais permis de les sauver, bien au contraire ! Alors nous ne laisserons pas la gare d’Avion se faire fermer petit à petit. »
Les usagers inquiets, notamment les plus âgés
Sur le quai, les usagers expriment leur incompréhension et leur inquiétude, en particulier ceux qui ne sont pas familiers avec les outils numériques.
Christelle, par exemple, se sent démunie : « Je ne suis pas à l’aise avec internet ni avec les machines. Je préfère avoir une personne en face de moi pour m’aider. »
Viviane partage ce sentiment : « C’est très important. On est parfois perdu. Il ne faut pas que ça ferme. »
Même constat pour Aïcha, qui soutient l’action de la mairie : « C’est strictement nul. On a besoin du guichet pour acheter nos billets et se faire expliquer les démarches. »
Des actions en préparation
La municipalité, qui refuse de rester passive, envisage déjà des actions concrètes pour faire pression sur la Région et tenter de faire annuler ou modifier cette décision.
Pour de nombreux habitants, cette réduction d’horaires est perçue comme le premier pas vers une fermeture totale.
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