Samedi à 18 heures, le stade Hermant-Deprez affichera complet. Devant 2 600 spectateurs, le Stade Béthunois disputera un 32e de finale de Coupe de France très attendu face à Sochaux. À quelques jours de ce rendez-vous, Hugo Mahieu, capitaine et défenseur central du club, évoque la préparation, l’état d’esprit du groupe et l’engouement autour de cette affiche.
Comment se passe cette semaine de préparation, à l’approche du match ?
« Sur le plan des entraînements, on n’a pas bouleversé nos habitudes. On garde notre rythme avec trois séances par semaine et un contenu assez similaire. Ce qui change surtout, c’est dans les têtes. On est encore plus pressés d’y être. Il y a beaucoup d’enthousiasme dans le groupe, tout le monde veut faire partie des vingt sélectionnés. À l’entraînement, ça se ressent : il y a de l’intensité, du jeu, ça bosse bien. »
Que représente cette rencontre pour vous et pour le club ?
« On avait déjà connu un match à enjeu l’an dernier contre Dunkerque, mais là, être en 32e de finale, c’est encore autre chose. Et surtout, c’est la première fois qu’on joue un match de Coupe de France à domicile. Pour nous, joueurs amateurs, c’est du bonus. C’est l’occasion de se mesurer à plus fort, de se faire plaisir, de montrer le travail du groupe et de tout un club, et aussi de faire rayonner le Stade Béthunois. »
Comment transformer la pression en quelque chose de positif ?
« Sur un match comme ça, on n’a rien à perdre. La pression, moi, elle me booste. Voir autant de monde qui vient pour nous soutenir, ça donne de l’énergie. La pression est plutôt sur eux : ils viennent chez nous, ils ont un niveau supérieur. Nous, on veut juste les challenger, les mettre en difficulté et donner le maximum. »
En tant que capitaine, quel sera ton rôle spécifique sur ce match ?
« Je ne suis pas seul, il y a plusieurs joueurs cadres dans le groupe. Sur ces matchs-là, l’enjeu est clair pour tout le monde. Parfois, on organise des petites choses pour se motiver, comme une vidéo avant un match important. Mon rôle, ce sera surtout d’apporter de la sérénité, dans les moments difficiles comme dans les temps forts, et d’aider chacun à exploiter son potentiel au maximum. »
L’engouement est énorme à Béthune. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
« Ça fait vraiment plaisir. Voir cette dynamique dans la ville et au-delà, c’est gratifiant. On va jouer devant nos proches, devant des gens qui nous suivent toute l’année, même quand il pleut, quand il fait froid, quand il y a moins de monde. C’est aussi pour eux qu’on joue. On veut les rendre fiers et surtout les remercier de leur fidélité. »
Comment prépare-t-on une opposition face à Sochaux ?
« Le staff analyse déjà beaucoup les adversaires en temps normal, donc le processus ne change pas. Ils ont étudié leurs matchs, leurs habitudes, leur système de jeu. Nous, on va travailler là-dessus comme pour n’importe quel adversaire, même si on va insister sur certains points spécifiques. »
Selon toi, quelle sera la clé du match ?
« Il faudra être très solide défensivement, ne pas encaisser de but, les faire douter. Mettre de l’intensité, répondre dans les duels, être rigoureux. Face à une équipe naturellement supérieure, il faudra surperformer pour rivaliser. »
Après le tirage, certains espéraient un “très gros”. Sochaux reste une belle affiche ?
« Oui, complètement. Sochaux est un club historique, en reconstruction, qui travaille bien. C’est un vrai match à jouer. Et puis, pour transformer un tirage en très grosse affiche, il faut gagner. »
Vous semblez très sereins
« Oui, parce que la pression n’est pas sur nous. On a juste du plaisir à prendre. On va aborder ce match avec sérénité, profiter à fond et jouer notre chance jusqu’au bout. »
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