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Pierre Sage : « Je m’en fiche de finir meilleure défense si on joue comme ça toute l’année »

RC Lens.

Le RC Lens renoue avec la compétition officielle ce dimanche dans le cadre de la 8e journée de Ligue 1 face au Paris FC, dans un stade Bollaert-Delelis qui sera amputé de la Marek, fermée sur suspension (15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Ligue 1+). L’entraîneur lensois Pierre Sage, […]

Pierre Sage : « Je m’en fiche de finir meilleure défense si on joue comme ça toute l’année »

Le RC Lens renoue avec la compétition officielle ce dimanche dans le cadre de la 8e journée de Ligue 1 face au Paris FC, dans un stade Bollaert-Delelis qui sera amputé de la Marek, fermée sur suspension (15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Ligue 1+). L’entraîneur lensois Pierre Sage, pas satisfait de la performance à Auxerre malgré la victoire, pas pleinement convaincu non plus sur un plan offensif du derby gagné contre Lille, aspire à voir son équipe trouver le bon équilibre entre solidité défensive et vertus offensives.

Lensois.com : Pierre Sage, quel regard portez-vous sur le début de saison ? Votre gardien Robin Risser a le sentiment que quelque chose s’est notamment créé contre Lille lors du derby. Partagez-vous ce sentiment ?
Depuis notre premier match amical, on a toujours la volonté de s’améliorer et de faire en sorte que l’équipe soit de mieux en mieux, de plus en plus coordonnée, avec un maximum de possibilités, donc un maximum de joueurs impliqués dans cette performance qui devient très collective. Et c’est vrai que le match de Lille a été un virage que tout le monde a relevé, mais les évolutions, selon moi, ont eu lieu aussi lorsqu’on est allé jouer à Wolverhampton (1-3), après notre match contre l’AS Rome (0-2), puis contre Leipzig ensuite (2-1). Les évolutions se sont faites également au sein même du match contre l’OL (0-1). On avait vécu une période assez difficile, puis on a vraiment repris le lead dans le jeu. L’évolution est constante. C’est une volonté qu’on a, avec l’idée de ne pas se limiter à une performance et de ne pas considérer que celle contre Lille était le match référence, comme on l’entend parfois… Parce que je vous rappelle que je n’étais pas tout à fait satisfait de la performance offensive ce jour-là. Selon moi, il y avait des choses qui méritaient d’être encore revues et développées.

Avec un groupe assez fourni, comment travaillez-vous pour trouver le bon équilibre entre la part d’automatismes qui doivent perdurer et le fait de donner du temps de jeu à ceux qui en manquent ?
On s’attache à préparer l’ensemble des joueurs pour qu’ils puissent débuter la rencontre. On fait rarement l’équipe des titulaires contre celle des remplaçants ou les potentiels contre les possibles. On n’est pas du tout là-dedans. L’ensemble des joueurs vit les choses de manière à préparer le match. Ça permet de donner à tout le monde la perspective de jouer, mais aussi de préparer les éventuels remplaçants à une entrée en jeu, avec les infos sur l’adversaire et les préparations nécessaires pour appréhender celui-ci. Ensuite, le fait de donner des perspectives se fait assez naturellement dans le sens où on a eu des joueurs suspendus. On a, de temps en temps, des joueurs qui ont des alertes et qu’on ménage. Au-delà de ça, on ne fait pas partie des équipes qui ont beaucoup fait tourner, même si on a déjà aligné pas mal de joueurs et que beaucoup ont eu leur chance. Mais c’est vrai que certains ont eu très peu de temps de jeu par rapport à d’autres. C’est pour ça aussi qu’on a laissé les mondialistes partir (ndlr : Fodé Sylla et Anthony Bermont), pour leur permettre justement d’avoir du temps de jeu dans une période au cours de laquelle on n’aurait pas pu leur en donner autant. Et pour leur développement, ça nous semblait important. Il arrive aussi parfois que certains joueurs jouent avec notre équipe réserve, vu qu’elle dispute des matchs amicaux. Ça a été le cas notamment de Régis Gurtner, qui a joué l’ensemble du match contre la réserve d’Anderlecht (1-1). On doit pallier toute éventualité. Dans ce sens, l’ensemble des joueurs est prêt, et je dirais que même s’ils n’ont pas de temps de jeu, ils vivent l’ensemble des séances et ont la possibilité de se montrer tout au long des semaines.

« Nos adversaires nous caractérisent comme étant une équipe de transition et qui marque sur des coups de pied arrêtés. Donc j’aimerais qu’on affiche un autre visage pour leur montrer qu’on n’est pas que cette équipe-là »

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Qu’attendez-vous du match face au Paris FC ?
Je vous avoue qu’en attendant de vous rejoindre, j’ai écouté la conférence de presse de nos adversaires. Ils nous caractérisent comme étant une équipe de transition et qui marque sur des coups de pied arrêtés. Donc j’aimerais bien qu’on affiche un autre visage pour leur montrer qu’on n’est pas que cette équipe-là. Ensuite, ils ont annoncé dans leur conférence de presse qu’ils venaient ici pour gagner et qu’ils avaient cette ambition-là sur l’ensemble des matchs. À nous de canaliser leur ambition, de montrer un autre visage et d’être très performants dans ce qu’on engage pour obtenir un bon résultat sur ce match. Il faut qu’on soit capables d’être performants en fonction des différents contextes que les scores ou les choix de l’adversaire nous imposent. Aujourd’hui, on ne peut pas baser nos matchs uniquement sur les transitions, car il suffit qu’on soit menés au score et que l’adversaire se regroupe pour que cela devienne plus difficile. On doit être capables de faire autre chose, et on ne va pas non plus attendre d’avoir un coup de pied arrêté pour marquer un but. Aujourd’hui, on a marqué sur trois corners et deux penaltys. On a marqué quelques buts dans le jeu et il faut qu’on parvienne, comme on l’avait affiché dès la première conférence de presse, à multiplier nos chances de marquer des buts, et donc nos chances de gagner des matchs.

Quand on parle d’axe de progression ces dernières semaines, on a tendance à se focaliser sur l’attaque et plutôt à vanter vos performances défensives. Est-ce que cela veut dire que vous avez atteint une certaine plénitude défensive ou, au contraire, qu’il y a encore beaucoup à aller chercher dans ce domaine ?
Pour moi, le meilleur moyen de défendre, c’est d’avoir justement le ballon. Et à l’inverse, mon homologue du Paris FC disait qu’il était en danger lorsqu’il avait le ballon. Ce sont vraiment des considérations différentes. Il y a encore beaucoup de marges à combler dans les différents domaines. On subit beaucoup moins de situations qu’auparavant, donc c’est plutôt bon signe. Mais c’est peut-être aussi le prix à payer sur le plan offensif, c’est-à-dire qu’on est moins performants dans notre manière de jouer. Et à ce niveau-là, je ne veux pas faire le deuil de ça, du tout. Je m’en fiche de finir meilleure défense du championnat si on joue comme ça toute l’année, très clairement. Ce n’est pas l’objectif et je pense que les gens ne viennent pas au stade pour ça.

Propos recueillis par Christophe Schaad à la Gaillette-Gervais-Martel

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