C’était il y a trois ans, jour pour jour. L’horreur, l’enfer. Le corps de Lola, 12 ans, était retrouvé sans vie le 14 octobre 2022, à l’intérieur d’une malle en plastique déposée dans la cour d’un immeuble du 19ᵉ arrondissement de Paris. C’est là que vivait la famille Daviet : les parents de l’adolescente étaient alors concierges de la résidence.
Un crime abominable
Les faits sont d’une extrême violence. L’adolescente, qui rentrait du collège en milieu d’après-midi, croise la route de Dahbia Benkired, une ressortissante algérienne de 24 ans, sans domicile fixe et en situation irrégulière. Elle était visée par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ce point a rapidement donné à l’affaire une dimension politique, nourrissant le débat sur l’immigration.
La suspecte a reconnu avoir violé, torturé et tué Lola après l’avoir entraînée dans l’appartement de sa sœur, chez qui elle était hébergée. Le corps a ensuite été placé dans une malle, puis abandonné dans les parties communes de l’immeuble.
Identifiée par les caméras de vidéosurveillance de la résidence, Dahbia Benkired a rapidement été interpellée. Elle a été mise en examen pour « meurtre et viol avec actes de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans ». Après expertise psychiatrique, elle a été jugée pénalement responsable, ouvrant la voie à un procès aux assises. Toutefois, elle souffrirait de troubles de la personnalité, et ses motivations exactes restent encore floues.
La famille de Lola attend des réponses
La douleur de la famille Daviet reste encore particulièrement vive. Hasard ou signe du calendrier judiciaire, le procès de Dahbia Benkired débutera ce vendredi 17 octobre 2025 et se poursuivra jusqu’au 24 octobre — presque trois ans jour pour jour, après la mort de Lola.
Delphine Daviet-Ropital, la mère de la victime, s’est très peu exprimée depuis le drame. À l’approche du procès, elle réclame des réponses, mais aussi, que justice soit rendue. Elle a indiqué ne pas réclamer de huis clos pour les débats.
L’affaire continue de marquer profondément le Béthunois, région d’origine de la famille. Lola repose au cimetière de Lillers, où son père, Johan Daviet, l’a rejointe en février 2024.
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