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Pollution des nappes phréatiques autour de Mazingarbe : l'ancienne usine Maxam inquiète les riverains

Actus. Quatre ans après la liquidation de l’usine chimique Maxam, classée Seveso, la friche industrielle continue de faire parler d’elle. Une enquête publique débute demain après la découverte d’une pollution des eaux souterraines des nappes phréatiques sur plusieurs centaines d’hectares autour du site.

Pollution des nappes phréatiques autour de Mazingarbe : l'ancienne usine Maxam inquiète les riverains
L'ancien site de Maxam à Mazingarbe - Facebook : Maxam Mazingarbe

Après le scandale du site pollué Metaleurop à Noyelles-Godault, une autre friche industrielle refait surface dans le débat public. À Mazingarbe, l’ancienne usine chimique Maxam, classée Seveso seuil haut, est fermée depuis 2021. Lors de son abandon, le site contenait encore plusieurs centaines de tonnes d’ammoniac. À l’époque, ce sont les employés eux-mêmes qui ont assuré la mise en sécurité des installations. Quatre ans plus tard, la friche continue de susciter l’inquiétude des habitants.

Pollution des nappes phréatiques

Plus de 3 200 propriétaires répartis sur quelque 330 hectares, autour de l’ancienne usine Maxam, sont désormais concernés par une enquête publique menée par la préfecture du Pas-de-Calais. Les habitants de Mazingarbe, Noyelles-lès-Vermelles et Vermelles ont été informés par un courrier de la préfecture envoyé au printemps dernier, de la présence de polluants dans la nappe phréatique sous leurs parcelles. Ils sont invités à formuler leurs observations entre le mercredi 22 octobre et le lundi 25 novembre.

Sur le site, plus d’un siècle d’activité industrielle a laissé son empreinte : ammonium, nitrates, cyanure, arsenic… Autant de substances encore présentes dans les sols.

Une enquête publique

Le courrier adressé aux riverains révèle que cette pollution des nappes est connue de l’État depuis au moins 2016. Une dépollution totale étant jugée impossible, la préfecture propose d’instaurer des servitudes d’utilité publique. Concrètement, l’usage de l’eau souterraine sera interdit ou strictement encadré dans les zones les plus touchées.

Les mesures définitives seront prises à l’issue de l’enquête publique. Son siège est établi à la mairie de Mazingarbe, mais des registres seront également ouverts à Noyelles-lès-Vermelles et Vermelles.

La commissaire enquêtrice tiendra des permanences aux dates suivantes :

  • Mazingarbe : 22 octobre (9h–12h), 6 novembre (14h–17h), 25 novembre (14h–17h)
  • Vermelles : 31 octobre (9h–12h)
  • Noyelles-lès-Vermelles : 21 novembre (14h–17h)

L’ensemble du dossier est consultable sur le site de la préfecture du Pas-de-Calais.

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