Le Racing Club de Lens tourne bien dans ce début de saison et Robin Risser n’y est pas étranger. Lancé pour la première fois en Ligue 1, le jeune gardien de but sang et or affiche sérénité et solidité. Il tient la baraque à seulement 20 ans, la tête sur les épaules.
Lensois.com : Robin Risser, que gardez-vous de ce moment passé avec les Bleuets ?
Sur le plan collectif, on est à deux victoires, c’est déjà une bonne chose. On avait à cœur de bien commencer ces tours de qualification pour l’Euro. On est allés remporter un match assez aisément contre les Îles Féroé, avec des conditions difficiles. Une belle victoire au final. Contre l’Estonie, pareil. Malheureusement, j’ai causé un but à l’équipe.
Ce but encaissé, il peut vous affecter pour la suite ?
Non. Ce sont des choses qui, malheureusement, peuvent arriver. J’espère qu’ils arriveront le moins possible. En tout cas, je ferai en sorte qu’ils arrivent le moins possible. Sur le plan individuel, j’ai déjà switché. Le résultat final du match fait que c’est plus facile à accepter. Même si, sur le plan individuel, forcément, je m’en suis voulu. On va dire que les heures qui ont suivi le match, je me suis posé beaucoup de questions. Mais ça fait partie aussi de l’apprentissage. Comme j’en ai parlé encore ici en rentrant au club, ce sont des choses qui devaient arriver. Ça va aussi, je pense, me faire du bien et me rappeler à l’ordre. J’ai un jeu aussi qui est basé sur le risque. Cette fois-ci, ce n’est pas passé.
Comment vous jugez vos débuts avec Lens ?
Je pense qu’on m’a mis dans les meilleures conditions possibles pour jouer mon football. J’ai le coach qui me donne beaucoup de confiance et un plan de jeu qui joue avec mes qualités. Ce sont toutes ces choses qui font que je me sens bien et que je peux jouer mon football assez tranquillement.
« Je suis dans un club historique avec une ferveur locale très importante »
Vous avez l’air d’y prendre énormément de plaisir…
Pour être honnête avec vous, je profite de chaque moment. Pour moi, c’est un rêve de jouer au football, on est des privilégiés. Je fais de ma passion mon métier. J’essaie de profiter chaque jour. En plus, je suis dans un club historique avec une ferveur locale très importante. Moi, ça correspond à mes valeurs et à ce que j’ai connu à Strasbourg et à l’éducation que j’ai eue. Les gens qu’il y a ici correspondent vachement à mes valeurs à moi. Franchement, c’est un kiff. Chaque week-end, c’est un kiff. Des fois, quand je passe en voiture, je regarde le stade et je me dis que j’ai hâte d’être de nouveau sur le terrain et de voir ce stade plein avec un public qui est derrière nous et qui nous pousse.
Parlez-nous de la différence entre tous les championnats dans lesquels vous avez évolué ?
Quand on monte de division, les joueurs contre lesquels je joue sont d’une meilleure qualité, sans manquer de respect aux joueurs de National ou de Ligue 2. C’était un des passages importants de ma carrière. Sur le plan individuel, j’ai beaucoup appris. Je pense que les joueurs qui m’entourent aujourd’hui me facilitent aussi le travail, m’apportent d’autres solutions sur le terrain et défendent d’une manière peut-être plus expérimentée ou avec plus de maturité, qui fait que pour moi, derrière aussi, c’est plus facile d’arrêter les ballons.
Comment vous travaillez avec votre défense ?
Il y a un suivi très pointilleux de la part du staff qui fait un travail remarquable, que ce soit les analystes ou même le coach, les différents coaches qu’on peut avoir. Je pense que c’est une relation qui s’est créée depuis le début de la saison, depuis le moment où j’ai été de retour avec eux sur le terrain. Parfois sur le terrain, c’est difficile de communiquer. J’essaie d’être très actif sur les moments de temps mort ou des fois sur les phases de jeu arrêtées, ce qui fait que j’ai un peu plus le temps de communiquer. Mais j’ai des défenseurs de grande qualité devant moi. J’essaie de les aider du mieux possible. En tout cas, eux m’aident bien.
Propos recueillis par Eloïse De Mester à la Gaillette Gervais-Martel.
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