Rédoine Faïd : la justice confirme l’indignité des conditions de détention du braqueur

Actus. Le 7 juillet dernier, une juge d’application des peines de Béthune ordonne la fin des conditions de détention de Rédoine Faïd. Le parquet de Béthune avait fait appel de cette demande dans la foulée. Après une demande refusée à Lille, la cour d’appel de Douai a confirmé ce lundi que les «conditions de détention» du braqueur Rédoine Faïd étaient «contraires à la dignité de la personne humaine».

Rédoine Faïd : la justice confirme l’indignité des conditions de détention du braqueur
Le braqueur avait insisté sur l'accès à la lumière restreint dans sa cellule. - Shutterstock

Après une quinzaine de demandes restées sans succès, les conditions de détention de Rédoine Faïd devraient enfin changer. Ce lundi 21 juillet, quelques jours seulement après une demande refusée par le tribunal administratif de Lille, la cour d'appel de Douai a confirmé que « les conditions de détention de Rédoine Faid étaient contraires à la dignité de la personne humaine ».

Pour rappel, le 7 juillet dernier, une juge d'application des peines du tribunal de Béthune avait pointé du doigt les conditions de détention du braqueur multirécidiviste, ordonnant la fin de sa mise à l'isolement. Mais rapidement, le parquet de Béthune avait fait appel de cette ordonnance.

Si, le mercredi 16 juillet, le tribunal administratif de Lille avait rejeté la demande du braqueur, la cour d'appel de Douai, dans sa décision rendue ce lundi 21 juillet, a bel et bien confirmé que les conditions de détention du multirécidiviste étaient contraires à la dignité de la personne, en l'occurrence Rédoine Faïd.

Désormais, L’administration pénitentiaire dispose d'un mois pour faire évoluer les conditions de Rédoine Faïd. Elle devra rendre un rapport au juge de l’application des peines de Béthune au plus tard le 21 août prochain.

Bientôt plus à Vendin-le-Vieil ?

Si la juge d'application des peines en charge du dossier considère que les mesures prises ne sont pas suffisantes, elle pourra ordonner un transfert de Rédoine Faïd vers un autre établissement, voire lui accorder un aménagement de peine.

Pour rappel, Rédoine Faid est arrivé à la prison de Vendin-le-Vieil en octobre 2018, soit trois mois après s'être évadé de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, après s'être déjà évadé en 2013 de la prison de Lille-Sequedin. Depuis, le braqueur multirécidiviste n’a eu aucun contact physique avec ses visiteurs. Il réclame avant tout des parloirs normaux, sans hygiaphones.

Rédoine Faïd purgeait déjà des peines après avoir été condamné pour des braquages, notamment celui d’un fourgon blindé à Roclincourt en 2011. L’un d’eux a aussi coûté la vie à une policière municipale. La libération du braqueur de 53 ans n’est pas envisagée avant 2060.

Un détenu particulièrement surveillé 

Classé détenu particulièrement surveillé (DPS), Rédoine Faïd a été soumis à un renforcement renforcé dès son arrivée à la prison de Vendin-le-Vieil, en octobre 2018. Cet isolement se traduit notamment par des parloirs sous hygiaphone sans contact avec la famille, des promenades en cellule individuelle, et des fouilles fréquentes

En mai 2025, une grille supplémentaire avait été ajoutée à sa fenêtre, réduisant la luminosité naturelle. Cette grille est notamment utilisée pour éviter aux prisonniers de communiquer entre eux en se passant des lettres.

 

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Rédoine Faïd : la justice confirme l’indignité des conditions de détention du braqueur