Ce vendredi 4 juillet, une série d’incidents a fortement perturbé la distribution des repas à la maison d’arrêt de Béthune. En l’espace de quelques minutes, deux refus de réintégrer les cellules ont nécessité l’intervention répétée des agents, avec un pic de tension marqué par une agression contre une capitaine de bâtiment.
Une capitaine agressée
Le premier incident survient lors du service du repas. Un détenu refuse de regagner sa cellule. Son placement préventif au quartier disciplinaire est alors décidé. Mais rapidement, un second refus est signalé ailleurs dans l’établissement. Lorsqu’ils interviennent, les agents constatent que le détenu concerné s’est agrippé à une rambarde, bloquant délibérément une jambe pour compliquer l'intervention. Plusieurs surveillants sont nécessaires pour le maîtriser et le conduire en salle d’attente.
L'inquiétude des syndicats
Dans un second temps, les agents procèdent à la prise en charge du premier détenu. Après un échange avec la capitaine du bâtiment B, celui-ci est autorisé à récupérer son paquetage et à changer de cellule. Mais l’opération tourne court : le détenu agresse la capitaine sur la coursive, forçant une nouvelle intervention sous tension. Là encore, l’individu s’agrippe à la rambarde, compliquant son immobilisation.
Les syndicats s’inquiètent de ces tensions et agressions. À cela s’ajoute une surpopulation carcérale avoisinant les 230 %, qui rend les interventions de plus en plus complexes et dangereuses. Plusieurs élus ont d'ailleurs alertés récemment le ministre de la justice, Gérald Darmanin, sur cette situation.
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