Il y a 10 ans, le 21 août 2015, un attentat terroriste dans un Thalys en direction de Paris a été évité de justesse grâce à l’intervention héroïque de passagers. Ce jour-là, alors qu’un train circulait entre Bruxelles et Paris, un homme armé d'une kalachnikov et d’un arsenal de munitions a failli semer un bain de sang. Mais grâce à une action rapide et décisive de quelques voyageurs, la catastrophe a été évitée.
Le début d'un drame évité
Le Thalys numéro 9364, qui reliait Amsterdam à Paris, était en route lorsqu'un individu, Ayoub El Khazzani, monte à bord en gare de Bruxelles-Midi avec son armement : une kalachnikov, neuf chargeurs pleins, un pistolet automatique et un cutter. Une heure plus tard, alors que le train approche d’Oignies, un passager se rend aux toilettes et ouvre la porte de la voiture 12. Il tombe nez à nez avec le terroriste, armé de son fusil d’assaut. Un autre passager, témoin de la scène, tente alors de désarmer l’assaillant, mais ce dernier ouvre le feu à l’aide de son arme de poing. L’un des passagers est touché.
L’intervention providentielle des passagers
Malgré un premier échec dans l'attaque, où l'assaillant ne parvient pas à tirer en raison d’une défaillance de son arme, Spencer Stone et Alek Skarlatos, deux amis militaires américains, ainsi que Anthony Sadler et Chris Norman, un passager britannique, interviennent. Les deux premiers, après un instant d’hésitation, se précipitent sur le terroriste, l'immobilisant et le maîtrisant en quelques secondes.
Le tout se passe en un éclair : en 20 secondes, l'assaillant est neutralisé et les 554 passagers du train sont sauvés, tandis que le terroriste, décrit comme « petit et maigre », est rapidement plaqué au sol et menotté avec des cravates.
Une scène de guerre à Arras
Le train, dévié d'urgence vers la gare d’Arras, arrive avec un terroriste désormais maitrisé, mais aussi plusieurs blessés : trois au total, dont un gravement touché, qui est héliporté vers le CHRU de Lille. Des centaines de passagers, témoins de l’attaque, sont évacués et interrogés par la police. L'atmosphère est une véritable scène de chaos, où, en plus des blessures physiques, une soixantaine de passagers souffrent de traumatismes psychologiques, affectés par la violence de l'incident et la panique générale.
Le verdict et les répercussions
Ayoub El Khazzani, auteur de l'attaque, était un terroriste lié au groupe État islamique, qui avait pour objectif de tuer « aveuglément et indifféremment » les passagers du train. En décembre 2022, en appel, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour tentatives d’assassinats terroristes. En première instance, la cour avait souligné que l'attaque ratée faisait partie d'un plan d’attaque de masse, un schéma qui s’inscrivait dans une série d’attentats revendiqués par le groupe terroriste.
Un drame évité grâce à un courage exceptionnel
Dix ans après les faits, l’événement reste gravé dans les mémoires, non seulement pour la gravité de la menace mais aussi pour le courage des passagers, qui ont risqué leur vie pour empêcher un massacre. Ce 21 août 2015, la scène à la gare d’Arras restera un souvenir marquant de solidarité, d’héroïsme et de sang-froid face à l’horreur.
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