La famille de Maylon, un garçon de quatre ans noyé la semaine dernière dans une piscine municipale de Denain, a annoncé son intention de porter plainte pour homicide involontaire, a indiqué son avocat ce mardi 19 août à l’AFP. Le drame s'est produit jeudi 14 août en fin de journée, alors que les circonstances restent encore floues.
L’enfant était accompagné de proches et se trouvait dans la pataugeoire, un espace adapté aux jeunes enfants. Selon l’avocat de la famille, Me Ilyès Dogheche, Maylon ne savait pas nager et a vraisemblablement quitté la pataugeoire pour un autre bassin, sans être surveillé. Le garçon est donc passé d’un bassin à l’autre, pendant un laps de temps où il aurait été laissé sans surveillance.
Surveillance et circonstances floues
Le centre aquatique de Denain a précisé dans un communiqué que l’afflux de baigneurs était faible ce jour-là, et que trois maîtres nageurs ainsi qu’un responsable de sécurité étaient présents pour assurer la surveillance des bassins. Toutefois, les circonstances exactes de l'incident demeurent encore floues.
« L'enfant était accompagné de proches de la famille, tous majeurs », a ajouté l’avocat, soulignant que la famille ne comprenait pas pourquoi Maylon n’avait pas été repéré à temps par la surveillance. Une plainte pour homicide involontaire sera déposée ce mercredi à Valenciennes, où l'enquête a été ouverte.
Une marche blanche a été organisée à Denain ce mardi. L’événement a réuni plusieurs centaines de personnes.
Enquête en cours
Le parquet de Valenciennes a ouvert une enquête. Les autorités devront maintenant déterminer dans quelle mesure les circonstances de cette tragédie peuvent être qualifiées d’homicide involontaire, et si des négligences peuvent être imputées aux responsables de la surveillance dans le centre aquatique.
Ce n'est pas le seul cas dans la région. Début août, un enfait avait été emporté par la mer à Gravelines alors qu’il se baignait avec deux autres enfants. En juin dernier, une fillette de 17 mois a frôlé la noyade dans un bassin privé à Douvrin. En arrêt cardio-respiratoire, la petite fille avait pu être réanimée.
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