Alors que le gouvernement français cherche à réduire les déserts médicaux par tous les moyens, avec une proposition de loi, la ville de Pernes-en-Artois s’est retrouvée pointée du doigt : un chirurgien-dentiste de 27 ans souhaitait s’y installer, mais certains habitants s’y sont opposés.
« Ils n’ont pas pensé à l’intérêt de la collectivité et du territoire »
Quelques jours plus tard, la maire de Pernes revient sur cette histoire. Elle déplore le préjudice pour ce jeune dentiste, mais aussi pour la propriétaire du bien dans lequel il était censé s’installer. « Tout cela à cause de huit habitants qui n’ont pensé qu’à leur confort. Ils n'ont pas pensé à l'intérêt de la collectivité et du territoire », se désole Geneviève Janssoone. Elle explique que ces habitants, qui auraient été voisins du cabinet dentaire, ne voulaient pas que la quiétude du quartier soit troublée par ces activités médicales.
« J’ai honte. Parce que notre bourg, qui est un super bourg, a été entaché par cette histoire. On avait cette opportunité, on parle de déserts médicaux, et eux, ils refusent l’implantation d’un médecin près de chez eux », continue l’élue.
Un dentiste ailleurs ?
Pour autant, la mairie de Pernes est toujours en recherche d’un dentiste. « Nous avons des médecins généralistes, des kinésithérapeutes, des infirmières. Mais 99 % des Pernois ont besoin d’un dentiste », affirme Geneviève Janssoone. À l’heure actuelle, il faut faire plus de 20 km et patienter plusieurs mois pour avoir un rendez-vous. Alors en cas de rage de dent, « ce n’est pas possible. »
La mairie de Pernes-en-Artois appelle donc les volontaires à venir s’installer. Pour Geneviève Janssoone, il est toujours possible d’exercer à Pernes, à condition d’éviter les deux rues concernées. « Il y en a 38 autres qui sont prêtes à accueillir n’importe quel professionnel de santé », conclut l’élue.