Pierre Sage : «Je suis fier de l'attitude qu'a eue l'équipe»

Lensois.com : Pierre Sage, vous avez réuni vos joueurs sur le terrain à la fin de la rencontre, que leur avez-vous dit ?
J'ai simplement dit que j'étais fier de l'attitude qu'avait eu l'équipe, qu'elle avait été entreprenante, qu'elle aurait mérité de marquer un point et qu'en jouant de cette manière il est évident que sur d'autres rencontres ils allaient être compensés. Je les ai réunis sur le terrain, simplement parce qu'il y a une partie des joueurs qui avaient une séance ensuite et donc les autres sont ensuite rentrés au vestiaire.

Qu'a-t-il manqué aujourd'hui au RC Lens pour l'emporter ?
Des centimètres de la gestuelle, si vous attendez que je dise un attaquant par rapport au recrutement, je ne pense pas que ça a été un déficit ce soir. Je pense que ça s'est joué à quelques centimètres à chaque fois. Une décision qui n'est pas opportune dans la zone de finition, ça s'est joué à pas grand-chose. Au même titre, quand on voit le but qu'on encaisse, ce que fait Georges Mikautadze pour bien couper la trajectoire au premier poteau, il y a beaucoup d'abnégation et ce n'est pas un but académique. C'est ce qui fait la différence entre un but et pas de but. 

La saison dernière, il y a eu de nombreuses défaites où il manquait quelques centimètres. Comprenez-vous ce sentiment de déjà vu pour les supporters ?
Ce n'est pas une question qui se pose. J'ai regardé le jeu de l'an dernier. La construction passait par des centres. Aujourd'hui, on a vu de la variété qui a permis des possibilités. Mais on ne les a pas saisis. Cela nous donne un panel plus important qui va correspondre aux qualités naturelles de nos joueurs. Je suis convaincu qu'on marquera. Honnêtement, si on joue les 16 autres adversaires de cette manière, je suis convaincu qu'on gagnera.

«J'estime qu'il est un petit peu touché»

Quels étaient les axes tactiques pour ce match ? Vous ne les connaissiez pas, a priori.
C'est difficile de savoir ce qu'ils ont dit. Ce qui est intéressant dans votre question, c'est le a priori. Ce n'est pas pour me moquer de la question. C'est simplement parce qu'il y a des suspicions qu'on m'a donné des informations. Je vais pouvoir les démonter tout de suite. Non, en fait, ce qui s'est passé, c'est que quand on a observé leur match, il y a un truc qui me manquait. Et du coup, je me suis dit, si j'étais Paulo Fonseca, qu'est-ce que je ferais ? Et donc, j'ai regardé un match qui avait lieu il y a deux ans entre Lille, coaché par Paulo Fonseca, contre Lens, qui jouait en 3-4-3. Et c'est vrai que la sortie de balle était celle qu'ils ont opérée aujourd'hui, donc on a pu l'anticiper.

Vous êtes allé chercher un match il y a deux ans ?
Oui. Pour voir comment dans son système et son animation, il jouait contre un 3-4-3 pour sortir le ballon. Il a mis exactement en pratique ce qu'il avait fait il y a deux ans. C'était un parti pris. Et dans tous les cas, ça nous a aidés dans notre pressing.

Une action en deuxième période porte confusion lorsque le défenseur lyonnais touche le ballon de la main dans la surface de l'OL. Avez-vous revu les images ?
Je n'ai pas revu l'action et vous savez très bien qu'elle est ma position par rapport à ça. Aujourd'hui, il y a un outil qui aide les arbitres. Ils ont face à eux une vidéo, ils prennent leurs décisions en leur âme et conscience. Donc aujourd'hui, ça ne nous sourit pas. C'est comme ça. Et dans tous les cas, ils ont regardé la même vidéo que nous. On n'a pas la même objectivité qu'eux. Mais oui, il y a aussi une chose qui est importante sur ce qui se passe avec Wesley Saïd. Quand il part seul au but quand on fait une attaque rapide, il y a une règle du football qui dit qu'à partir du moment où il y a eu tir, il n'y a pas d'avantage. C'est considéré comme le fait qu'on n'a pas été en difficulté dans cette situation. Donc il aurait dû s'abstenir, peut-être, de tirer au but. C'est pour ça que c'est important de bien connaître les règles du jeu. J'estime qu'il est un petit peu touché. Après, l'arbitre a appliqué la règle