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Affaire Emilie à Mazingarbe : « Nous avons affaire à un homme dangereux »

Ça se passe près de chez vous. Depuis mardi matin, le père d’Emilie est jugé pour tentative d’assassinat avec préméditation sur sa fille. Enquête de personnalité, audition des premiers témoins, prise de parole du prévenu et réaction de l’avocate de la partie civile. Retour sur cette première journée d’audience à Douai.

Affaire Emilie à Mazingarbe : « Nous avons affaire à un homme dangereux »
DR Horizon

Le procès en appel de Jean-Philippe Caux s’est ouvert ce mardi matin à Douai. Pour rappel, le quadragénaire est jugé pour tentative d’assassinat sur mineur. Le prévenu aurait délibérément foncé avec sa voiture sur un pylône électrique après avoir déposé des bidons d’essence à l’avant du véhicule. Les faits se sont déroulés le 19 janvier 2020 à Mazingarbe, près de Lens. Après le rappel des faits, puis l’enquête de personnalité, plusieurs témoins se sont succédé à la barre. Véronique B, fonctionnaire de police qui a entendu Francesco M. témoin des faits et sauveur d'Emilie. Ce dernier, ainsi que les sapeurs-pompiers, ont fait part du détachement du papa au moment des faits. Francesco M en est certain : Emilie ne portait pas la ceinture de sécurité et serait directement tombée sur lui quand il a ouvert la porte. L’enquêtrice a aussi entendu la maman d'Emilie qui affirme que Jean-Philippe Caux ne supportait pas la séparation.

Plus de contact avec ses fils

Entendu ce mardi matin, Romain, l’un des fils de Jean-Philippe Caux, a confirmé ne plus avoir de contact avec son père depuis plusieurs années. « Il n’y a pas eu beaucoup de souvenirs heureux », a-t-il concédé. « À part quelques fois au foot mais c’est tout ». Romain n’est pas le seul à couper les ponts avec le prévenu. Florian, son frère, en a fait de même. Jean-Philippe n’a aussi plus de contacts avec ses parents. Il est également en froid avec sa sœur. On apprend au fur et à mesure du procès que l’homme s’est progressivement isolé de ses proches. Florian sera entendu ce mardi devant la cour. « Je n’ai jamais été violent, j’ai toujours tout fait pour mes enfants. » Le prévenu affirme qu’il s’agit d’une « manipulation » de Stéphanie Stievenart. Les enfants, eux, confirment qu’il s’agit de leur décision.

« Nous abordons ce deuxième procès avec de la douleur mais aussi avec sérénité »

Maître Marie-Hélène Casanova-Servas, qui représente Emilie et sa mère, s’est exprimée à l’issue de cette première journée d’audience. « Nous abordons ce deuxième procès avec de la douleur mais aussi avec sérénité. Emilie est absente du procès pour des raisons évidentes à cause de son état physique et psychologique. En tout cas, la position de Monsieur Caux n’a pas évolué. Il considère qu’à ce jour, il n’y a pas eu de tentative d’assassinat sur sa fille. Il ne se remet pas en question. Nous espérons qu’il donne les réponses qu’Emilie est en droit de connaître aujourd’hui. Mais on en doute. »

« Nous avons affaire à un homme dangereux »

En première instance, le père d’Emilie a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle dont 20 ans ferme. « Stéphanie Stievenart était satisfaite de la peine de sureté et du suivi socio-judiciaire prononcé pendant 9 ans. Elle s’est dit que tout danger serait écarté pour sa fille mais aussi pour la société car nous avons affaire à un homme extrêmement dangereux ». Maitre Casanova-Servas a été surprise que le prévenu fasse appel après le premier procès. « À l’époque, il a quand même dit qu’il avait pris perpétuité dans son cœur et qu’il accepterait la peine. Il a fait appel dès le lendemain. C’est son droit mais la reconstruction de Madame Stievenart n’a même pas duré 24h. On reste serein car les faits objectifs sont là. Les jurés pourront se faire leur conviction. »

En amont du procès, la mère d’Emilie s’est confiée à HorizonActu pour relater son état d’esprit. Elle compte écrire un livre d’ici quelques mois. Son témoignage est à retrouver ici.

À lire sur le même sujet : « Je me sens responsable des blessures infligées à Emilie », Jean-Philippe Caux prend la parole

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