Le retour du froid coïncide avec l’arrivée du monoxyde de carbone, ce gaz inodore et incolore qui tue chaque année si l’entretien de vos appareils de chauffage à combustion ou d’appoint a été négligé ! Du 1er septembre 2016 au 31 mars 2017, 522 personnes dans les Hauts-de-France ont été exposées au monoxyde de carbone dont 6 qui sont décédées. L’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) vous conseille d’adopter les bons gestes pour éviter l’intoxication qui peut s’avérer fatale :
- Faîtes ramoner mécaniquement tous les conduits de fumée par un professionnel qualifié,
- Vérifiez vos installations de chauffage qui n’ont pas fonctionnées depuis le printemps dernier,
- Aérer régulièrement le logement,
- Ne pas boucher les grilles d’aération,
- N’utilisez pas les chauffages d’appoint en continu.
Des symptômes à reconnaitre
Si vous êtes sujets aux maux de têtes, nausées, vomissements ou encore aux vertiges, vous êtes peut-être intoxiqués par le monoxyde de carbone. Ces symptômes coïncident avec le retour des premières maladies hivernales, il est donc difficile de faire la différence. « Si toutes les personnes d’une même famille sont malades en même temps, c’est une intoxication au monoxyde de carbone ! De même, si votre état de santé s’améliore quand vous êtes en dehors du logement, cela confirme l’intoxication, » constate Aurore Roynette, chargée de communication à l'APPA. Au moindre doute, vous pouvez également contacter les secours.
Nous ne sommes pas toujours conscients des risques
Du 1er septembre 2016 au 31 mars 2017 (le laps de temps de référence de l’APPA qui correspond à une période de chauffe), 159 épisodes d’intoxications ont été signalés dans les Hauts-de-France, contre 139 à la période précédente. Et « cela fait plusieurs années que le chiffre stagne autour des 150, rappelle Aurore Roynette. Des entretiens sont réalisés pour savoir si les risques liés au monoxyde de carbone sont connus des personnes. Ils le sont mais les personnes se disent que c’est le voisin qui sera intoxiqué… » A cela s’ajoute la météo. L’année dernière la région a connu une vague de froid, ce qui a favorisé les intoxications. Enfin, selon l’APPA, « une personne sur 5 pense ainsi qu’en cas d’émanation de monoxyde de carbone, elle serait alertée par l’odeur, » alors qu’il s’agit d’un gaz insidieux.
