Sécurité routière : des contrôles et conseils pour être plus visible la nuit à Arras

Actus. À l’heure où la nuit tombe plus tôt, une opération de sensibilisation s’est tenue sur le parvis de la gare d’Arras pour rappeler l’importance d’être visible sur la route et distribuer des équipements indispensables aux cyclistes, piétons et usagers de trottinettes.

Sécurité routière : des contrôles et conseils pour être plus visible la nuit à Arras
L'ADAV en opération sensibilisation sur le parvis de la gare d'Arras - Clément Demazure

À l’heure où la nuit tombe désormais plus tôt depuis le changement d’heure, la visibilité sur la route devient un enjeu majeur pour les cyclistes, les piétons et les utilisateurs de trottinettes. Ce jeudi 20 novembre, sur le parvis de la gare d’Arras, l’ADAV (Droit au Vélo), la préfecture du Pas-de-Calais et plusieurs partenaires ont mené une opération de sensibilisation destinée à rappeler les règles, équiper les usagers et prévenir les accidents.

Éclairages, conseils : remettre les vélos aux normes

Au milieu du flux des voyageurs descendant du train, Samuel Schepens, chargé de concertation à l’ADAV Arras, inspecte les vélos. Celui de Vincent, usager quotidien, n’est visiblement pas en règle. « Il n’a pas forcément un éclairage qui fonctionne. C’est un système à dynamo, mais probablement usé. Et il a perdu les catadioptres sur les roues et les pédales. Ces éléments réfléchissants sont essentiels : ils permettent d’être vu en latéral par les automobilistes », explique-t-il.

L’ADAV équipe immédiatement le vélo de Vincent : éclairage avant-arrière fixe, catadioptres et vérification de la sonnette.
Une chasuble réfléchissante est également proposée, non obligatoire en ville mais indispensable hors agglomération ou par faible luminosité.

« Plus on est vu, mieux c’est pour notre sécurité et notre vie », rappelle Samuel Schepens, qui insiste sur la nécessité de multiplier les éléments rétro-réfléchissants ou lumineux.

Vincent, cycliste du quotidien : “J’ignorais tout ça”

Comme beaucoup d’usagers, Vincent admet avoir sous-estimé les risques. « Je fais dix minutes de vélo le matin et dix minutes le soir. Je me disais que c’était peu. Sans le vouloir, j’ai négligé ces équipements. Je me rends compte que mon vélo est sous-équipé… Je suis invisible à part une petite lumière sur le casque », reconnaît-il.

Il constate également la difficulté de circuler en hiver : « À 7h du matin, il fait nuit. À 18h, il fait nuit aussi. Les risques sont plus importants. Heureusement, je passe par un chemin assez sécurisé, mais je me suis déjà fait surprendre par des trottinettes. »

L’ADAV profite de la discussion pour rappeler d’autres règles mal connues : droit de s’écarter d’un mètre des voitures stationnées, différence entre piste et bande cyclable, priorité au feu rouge grâce aux petites flèches jaunes… autant de points qui restent flous pour de nombreux cyclistes comme pour les automobilistes.

“Le défaut de visibilité est l’une des causes d’accidents”

Sur place, Christian Védélago, directeur de cabinet du préfet du Pas-de-Calais, supervise l’opération. Selon lui, la période post-changement d’heure est particulièrement accidentogène. « Chaque année, on enregistre des victimes à vélo, en trottinette ou à pied. Le défaut de visibilité n’explique pas tout, mais c’est l’une des causes majeures. D’où l’importance de ces actions. » La préfecture distribue d’ailleurs des chasubles, baudriers réfléchissants et éclairages.

Concernant les trottinettes, les règles sont parfois méconnues :

  • interdiction de rouler sur les trottoirs
  • vitesse limitée à 25 km/h
  • éclairage obligatoire avant et arrière
  • assurance obligatoire
  • importance capitale de la visibilité latérale, souvent absente des modèles d’entrée de gamme

« La trottinette est basse, la lumière aussi. On manque de visibilité sur les côtés. Or, être vu de face et de dos ne suffit pas. »

Piétons : une différence de visibilité qui peut sauver une vie

Les rappels concernent aussi les marcheurs, parfois complètement vêtus de noir sans s’en rendre compte.
Un chiffre marque les esprits : un piéton sans éclairage est visible à 28 mètres, avec des éléments réfléchissants, il l’est à 44 mètres, un automobiliste roulant à 50 km/h a besoin de 31 mètres pour s’arrêter. « Si le piéton est tout en noir, il sera vu au dernier moment… trop tard. On n’insiste pas pour faire joli : c’est une question de vie », insiste Samuel Schepens.

Un message : être bien vu, c’est vital

L’opération, qui se poursuivra dans les prochaines semaines, vise avant tout à toucher le plus grand nombre. Car si les mobilités douces sont au cœur de l’action, les automobilistes sont également invités à redoubler de vigilance. « Il y a des angles morts dans chaque véhicule. L’automobiliste a une immense responsabilité lorsqu’un accident survient », rappelle Christian Védélago.

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