Ce week-end, la 13ᵉ journée de Ligue 1 propose une affiche de haut de tableau : RC Lens – RC Strasbourg. C’est le troisième qui accueille le quatrième au stade Bollaert-Delelis. Un rendez-vous avec des objectifs bien différents pour chacune des équipes : l’un voudra s’échapper au classement, quand l’autre espère recoller au podium.
Pour ce retour de la Ligue 1 après la trêve internationale, le Racing Club de Lens repart pied au plancher avec la réception du RC Strasbourg. Le choc des Racing, mais également un choc du haut de tableau. Du côté lensois, une victoire permettrait de consolider sa place sur le podium et de creuser un petit écart avec le futur quatrième. De leur côté, les Strasbourgeois comptent trois points de retard sur le RCL et un succès leur permettrait de recoller au podium et de ne pas se laisser distancer. Tout cela dans l’ambiance du “Match de la mémoire”.
Si cette affiche est un choc du haut de tableau, les deux équipes suivent deux trajectoires bien différentes dans ce type de confrontation depuis le début de la saison. Les deux clubs ont affronté Lille, Lyon, Marseille, Monaco et le Paris SG. Les Sang et Or ont pris 9 points, alors que les Alsaciens n’ont empoché que 4 points et ont décroché leur première victoire contre Lille il y a deux semaines. Une difficulté pour le RCS à prendre des points lors des grands rendez-vous qui peut s’expliquer par leur inexpérience et une moyenne d’âge de 21 ans. Malgré cela, Pierre Sage se montre admiratif : « Cela montre bien la hauteur du challenge qu’ils relèvent avec brio. Je tiens vraiment à féliciter Liam Rosenior parce que c’est un excellent coach. J’en profite aussi pour parler de son staff et de son adjoint que je connais bien aussi, Kalifa (Ndlr. Kalifa Cissé), qui est quelqu’un contre qui il jouait en Angleterre. Et du coup, ils se sont rassemblés pour venir ici à Strasbourg. C’est intéressant de pouvoir mener une équipe comme ça parce qu’elle paraît beaucoup plus malléable dans le sens qu’elle a moins de vécu. Les joueurs adhèrent donc plus rapidement à d’autres convictions que celles qu’ils ont déjà vécues dans un autre contexte. Selon moi, c’est un avantage. »

L’insouciance strasbourgeoise
Mais cette insouciance a également ses faiblesses. « Maintenant, c’est aussi une équipe qui doit mesurer le rapport gain-risque dans les situations. Je me souviens, lorsqu’on l’avait observée l’an dernier avant de l’affronter avec mon ancien club, on avait remarqué que même lorsqu’ils menaient 2-1 au score et que c’était la 85ᵉ, ils continuaient à jouer de la même manière qu’au début du match. Donc, ils ont cette insouciance-là, qui leur rapporte beaucoup, mais aussi qui leur coûte un peu. Et je pense justement que le bon équilibre entre ces deux choses-là se construit au fur et à mesure de leur saison. L’an dernier, ils avaient attaqué très fort en jouant sur l’insouciance. Ensuite, ils ont eu un petit creux. Ils sont revenus très fort pour malheureusement ne pas très bien finir parce que lors de leur dernier match, ils attendaient autre chose que ce résultat-là. Mais ils sont tournés vers le jeu, tournés vers l’idée d’être spectaculaires, attractifs. Et je trouve que le projet est assez réussi », remarque le technicien lensois.
Liam Rosenior est arrivé sur le banc du RCS à l’été 2024 et a fini à la septième place du championnat l’an passé. Pour sa deuxième saison, l’Anglais est dans la continuité. « C’est une équipe qui est dans la lignée de ce qu’elle faisait l’an dernier. Elle est très plaisante à voir lorsqu’on est spectateur. Maintenant, quand on est adversaire, il y a effectivement un certain nombre de choses à prendre en compte. Ils ont énormément d’engagement dans le jeu offensif. Beaucoup de positions sont mobilisées pour attaquer. Ils sont capables de marquer de différentes manières, ce qui prouve aussi tout le travail qu’ils ont effectué ensemble. Sur le plan défensif, ils ont à peu près la même fougue. C’est une équipe qui, de temps en temps, met son adversaire énormément sous pression et, du coup, libère un peu des espaces. C’est justement cette petite faille-là qu’on va essayer d’exploiter », explique Pierre Sage.
Une faille qu’il faudra exploiter pour permettre aux Artésiens de maintenir la dynamique et de consolider le podium.
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