Une nouvelle confrontation politique agite Hénin-Beaumont. La cheffe des Écologistes, Marine Tondelier, a décidé de saisir la justice après des propos qu’elle juge injurieux, tenus à son encontre lors du dernier conseil municipal par Steeve Briois, maire Rassemblement national de la ville. L’élue d’opposition, également conseillère municipale, a diffusé sur X des extraits vidéo où l’on entend plusieurs attaques personnelles visant son engagement et celui de son groupe.
« Pire que Staline, Attila, Taliban, Khmer vert ».
— Marine Tondelier (@marinetondelier) November 20, 2025
Le maire a réussi à me qualifier de tout ça en une seule intervention au Conseil municipal mardi matin.
Juste parce qu’il ne voulait pas parler de la crèche municipale People and baby.
Mais pour qui se prend-il ?
J’en appelle… pic.twitter.com/UANZ1OA2MX
Une plainte pour injures publiques
Lors de cette séance, l’échange dégénère alors que le conseil débat de la gestion des équipements de la petite enfance. Selon l’avocat de la responsable écologiste, celle-ci se limitait à demander des précisions sur le choix d’une entreprise privée pour gérer une crèche municipale. La réponse du maire a aussitôt pris une tournure personnelle, déclenchant l’indignation de l’intéressée, qui appelle désormais l’État à réagir face au climat des séances municipales.
Estimant que « le débat démocratique doit être protégé » et que les opposants doivent pouvoir exercer leur rôle sans être visés par des attaques personnelles, l’avocat de Marine Tondelier confirme qu’une plainte pour injures publiques sera déposée dans les prochains jours. Il dénonce des propos qui dépasseraient, selon lui, le cadre habituel du conflit politique.
Steeve Briois rejette l'accusation d'injure
En face, Steeve Briois assume ses réactions et rejette toute accusation d’injure. Le maire affirme que ce type de formules relève de la confrontation politique courante et estime que son adversaire serait mal fondée à dénoncer un manque de respect, l’accusant à son tour d’entretenir un climat d’hostilité envers sa majorité municipale.
Le différend, qui s’ajoute à une longue série d’affrontements entre les deux élus, s’apprête désormais à quitter l’enceinte du conseil municipal pour être tranché sur le terrain judiciaire.
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