Patou, le compagnon à quatre pattes qui change la vie des élèves d'une école de Marles-les-Mines

Actus. Entre deux leçons, Patou, le chien de la classe, apporte calme, sourire et confiance aux élèves de Marles-les-Mines.

Patou, le compagnon à quatre pattes qui change la vie des élèves d'une école de Marles-les-Mines
Deux élèves s’installent près du chien pour lire à voix haute - Clément Demazure

Depuis la rentrée, une ambiance particulière règne dans la classe de CM1-CM2 de l’école René-Camphin à Marles-les-Mines. Entre les cartables et les cahiers, un invité à quatre pattes a pris place : Patou, un grand chien venu tout droit de Roumanie. Deux fois par semaine, il accompagne, Christine Dernoncourt, l’enseignante de la classe mais aussi propriétaire de l’animal pour une expérience pédagogique aussi inédite qu’apaisante.

Un projet mûri depuis deux ans

« Quand j’ai adopté Patou, j’avais lu un article sur une collègue qui amenait son chien en classe ULIS (Unité localisée pour l'inclusion scolaire). J’ai trouvé ça passionnant, » raconte Christine Dernoncourt, le sourire aux lèvres. « L’idée a mûri, il a fallu éduquer Patou, observer son comportement, et surtout, construire un vrai projet pédagogique. »

Après deux ans de préparation, des échanges avec une éducatrice canine et un dossier validé par l’inspection académique, le projet a enfin vu le jour. « J’ai voulu faire les choses dans les règles. Nous avons même organisé une réunion avec les parents et une séance avec des éducateurs pour apprendre aux élèves les bons gestes avec un chien. »

Patou, un compagnon de lecture et de sérénité

Deux jours par semaine, Patou devient un membre à part entière de la classe. Un tableau répartit les rôles : promenades, gamelles, brossage, balayage (Patou perd beaucoup de poils !), mais aussi lecture. Dans le coin bibliothèque, deux élèves s’installent près du chien pour lire à voix haute. « Lire à Patou, c’est un moment de plaisir, » explique l’enseignante. « Pour ceux qui aiment lire, c’est une récompense. Pour ceux qui ont plus de mal, c’est un moment de détente, sans jugement. »

Victoire, élève de CM2, confirme : « Moi, j’aime bien parce que ça me donne confiance pour lire. Et puis, quand il met sa patte sur nous, c’est rigolo ! » Lenny, lui, avoue que « au début, j’avais peur des chiens, parce que je m’étais déjà fait mordre. Mais Patou, il est gentil. Maintenant, ça me calme, ça m’apaise. »

Lina aussi adore ces instants privilégiés : « Quand on lit avec Patou, on est content. Ça nous donne envie de lire pour lui. »

Une classe plus calme, des élèves plus responsables

Au-delà de la lecture, la présence de Patou transforme l’ambiance de la classe. « Quand il est là, tout le monde parle plus doucement. On fait attention à ne pas faire de bruit pour ne pas le déranger. C’est très apaisé », constate Christine Dernoncourt. Les élèves, eux, apprennent aussi la responsabilité. « Ils tiennent un vrai rôle, s’occupent de lui, veillent à son bien-être. C’est très valorisant pour eux. »

Patou, lui, a son coin pour se reposer. « Quand je sens qu’il est fatigué, il va sur son tapis. Je suis toujours vigilante à son bien-être », précise l’enseignante.

Patou inspire aussi les enfants. Dans le même style que les fameuses histoires de Martine, les élèves vont concevoir de petites histoires comme « Patou à la ferme ». Une fois finalisées, elles seront transmises aux élèves de CP.

Des parents conquis

Du côté des familles, le projet a rencontré un franc succès. « Je trouve que c’est une très bonne idée, ça apaise les enfants et ça les responsabilise », souligne Élodie, maman d’un élève. « Mon fils me raconte tout : les promenades, les câlins, les moments de lecture. Il adore ! »

Arnaud, papa d’une élève, apprécie aussi cette initiative : « Les jours où Patou est là, elle est ravie d’aller à l’école. Ça la motive. » Même enthousiasme chez Fanny : « Au départ, on ne s’y attend pas, mais quand on comprend ce que ça apporte, on trouve ça génial. C’est un beau souvenir pour leur dernière année à l’école primaire. »

Un projet qui fait école ?

À l’heure où les établissements cherchent à améliorer le climat scolaire, l’expérience de Marles-les-Mines pourrait bien inspirer d’autres enseignants. « Les enfants viennent à l’école avec le sourire, » conclut Christine Dernoncourt. « Et quand Patou est à la grille le matin, il y a toujours un petit bonheur dans les yeux de chacun. »

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