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Jérémy Wacheux, président du Béthune Essars Futsal : «Une bataille sportive jusqu’au bout»

Béthune - Bruay. Le Béthune Essars Futsal se serait bien passé de la visibilité dont le club a bénéficié après sa victoire capitale dans la course à la montée, face à Nice le week-end dernier. L’extra-sportif a pris le dessus sur la jolie performance du terrain. Entretien avec Jérémy Wacheux, le président du club.

Jérémy Wacheux, président du Béthune Essars Futsal : «Une bataille sportive jusqu’au bout»
Le kop de supporters du Béthune Essars Futsal en plein match. - Béthune Essars Futsal

A trois journées de la fin du championnat, le Béthune Essars Futsal est toujours en lice pour la montée en première division du futsal français avant un match capital ce samedi après-midi.

Jérémy Wacheux, revenons sur les faits de samedi dernier face à Nice leader du championnat et avec un enjeu sportif pour les deux équipes, candidates à la montée. Que s'est-il passé ?

Commençons par revenir sur le match aller, le 12 janvier, où l’on avait été très mal accueilli, insulté, sifflé de la part des supporters niçois, sans aucune raison valable. Je le reprécise, samedi dernier, nous n’avions aucune vengeance ou rancune sur le sujet. Ce qu'on voulait, c'était de prendre trois points pour pouvoir encore espérer être dans la course à la montée.

Victoire 4-3, dans un match sportivement parlant qui a été... J'ai félicité les garçons, félicité le staff, parce qu'on a fait un match vraiment d'anthologie, comme je l'ai dit en interne. Je suis très fier du groupe, on a montré du caractère et l'ensemble des joueurs a répondu présent lors de ce grand rendez-vous.

Alors qu’on a beaucoup parlé de l’extra-sportif après la rencontre, quel état l’état d’esprit au club en début de semaine ?

Comment on le prend ? On est choqués. Choqués parce qu'on n'est pas habitué à ça. C'est à dire qu'on est quand même habitué à voir régulièrement les médias locaux qui, avant de sortir un papier, nous consultent. Au moins, on a un échange. Jusque-là, à titre personnel et pour le club, depuis le début de saison, ça s'est toujours bien passé. On a toujours retranscrit les bonnes informations. Mais c'est vrai que beaucoup de choses qui ont été écrites n'ont pas été reportées dans l’article ou même des choses un petit peu inventées (speaker agressé à l’extérieur du palais des sports, pas de dirigeant & joueur niçois stipulé)

Et pour revenir sur la forme de rixe, c'est un mot fort. Personnellement, je suis allé voir la définition exacte et je n'ai pas l'impression d'avoir vécu, je suis même sûr, une rixe (définition Larousse : Querelle violente, généralement publique, accompagnée de menaces et de coups).

Votre message n'est pas de dire « Il ne s'est rien passé », mais de rappeler qu’il y a aussi et surtout une victoire sur le plan sportif. Vous avez pourtant dû communiquer en interne dans la semaine

Il y a ce souhait, en tout cas, de calmer un petit peu la situation au sein du club pour repartir sainement.

Bien entendu, on est conscient qu'il y a eu des faits. Il y aura un rapport officiel qui doit arriver incessamment sous peu de la part de la Fédération Française de football. Il y a une enquête en cours. Maintenant, je suis d'accord qu'on n'avait pas prévu d'être aussi occupé par le sujet cette semaine, en sachant que les semaines sont déjà bien chargées. On assumera ce qu’il s'est passé. Et comme je l'ai dit, on a l'impression d'être un peu les vilains petits canards de l'histoire et d’être jugés par des gens qui n'étaient pas présents au match.

Pour revenir à votre question, les joueurs ne sont, pour le coup, pas impactés. Ils sont restés très professionnels cette semaine aux séances d'entraînement, très concernés par la suite. Le manager général Aldo Canetti a pris du recul et a réussi à se concentrer avec son groupe pour le déplacement à Garges, qui est très important demain.

«On a de la chance sportivement car on revient de loin»

Comment se prépare-t-on justement pour ce match face à Garges, deuxième de D2 ?

On a la chance d'avoir de l'expérience dans notre staff, notamment les coachs qui ont réussi à protéger les joueurs de ça. On s'est préparé comme on se prépare d'habitude et on a réussi à vraiment exclure ce sujet-là des joueurs. Tout simplement, on ne leur en parle pas, on leur parle vraiment du sportif, on ne les embête pas avec ça.

On a de la chance sportivement car on revient de loin, avec une deuxième partie de saison qui était plus que moyenne après avoir été leader toute la première partie de saison.

Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir avoir des confrontations directes. On affronte Garges (2e) demain. On va en déplacement à Rennes (5e) le 24 mai et on termine contre Reims (3e), qui est aussi dans les quatre premiers pour pouvoir monter le 31 mai. Dans le même temps, il y a une confrontation directe aussi demain entre Nice (1e) qui reçoit Reims. Ça va être une bataille sportive jusqu’au bout.

Quelle est la suite alors pour vous ?

Il y a eu un rapport qui a été fait par le délégué et les arbitres qui a été remis à la Fédération, à la commission et il y aura ensuite un rapport définitif qui sera communiqué. Suite à ces décisions-là, on aura la possibilité de faire appel pour pouvoir se défendre ou pas et pour pouvoir apporter nos explications. Comme Nice aura l'occasion aussi de le faire. Il y aura une décision pour les exclusions des coachs. Je précise aussi par rapport à ce qui a été dit précédemment, ils n'ont jamais été exclus pour insultes, que ce soit Aldo ou Carmelo Canetti. Donc, il y aura cette sanction, c'est normal, et il y aura certainement une sanction sur le fait des échauffourées après le match. Mais le match a bien été à son terme. Ça, c'est à préciser aussi. Je laisserai maintenant le soin à la Fédération de pouvoir en juger.

Garges – Béthune Essars Futsal, samedi 10 mai à 16h00.

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