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À Lens, on ne pourra bientôt plus aller boire un verre Chez Muriel

RC Lens. Le bar Chez Muriel est devenu un incontournable pour les supporters du RC Lens. Mais après 46 ans derrière le comptoir à encourager les Sang et Or, Murielle prend sa retraite. Elle cherche donc un repreneur, avant de baisser définitivement le rideau fin 2025.

À Lens, on ne pourra bientôt plus aller boire un verre Chez Muriel
Murielle Beaurepaire a tenu le café Chez Muriel pendant 46 ans, elle prendra bientôt sa retraite - Agathe Legrand

« Ce n’est pas un petit pincement au cœur, c’est un gros pincement au cœur. » Visiblement, Murielle Beaurepaire n’est pas prête à quitter son bar. Mais à 65 ans, « j’ai l’âge de la retraite. Plus que l’âge, même. Alors, il faut que je profite. »

Chez Muriel depuis 46 ans

Elle va avoir un peu de temps pour s’y préparer. Chez Muriel, le bar mythique pour les supporters fermera fin 2025. Mais Murielle ne sera jamais bien loin : « J’irai toujours à Lens, voir les matchs, tant que ma santé me le permet. J’y vais depuis l’âge de trois ans, donc je ne vais pas quitter mon bébé comme ça ! » rassure Murielle.


Parce qu’avant que son père ne rachète le bar pour elle, il y a 46 ans de cela, Murielle allait déjà au 17 rue Édouard Bollaert, chez « Siklo ». « Quand mon père sortait de la fosse, il venait boire son petit verre ici. Il était à la fosse 4. Et moi, avec mon petit vélo blanc, je revenais le chercher », se souvient Murielle.

Changement d’époque

Bien que des souvenirs « j’en ai plein », Murielle sait aussi qu’en 46 ans, les choses ont évolué. Elle a vu les enfants de ses premiers clients, puis les petits-enfants. « Et maintenant, c’est la 4e génération », sourit la sexagénaire.

Toute la famille y passe, parce que, Chez Muriel, « c’est comme le Racing Club de Lens, c’est devenu une institution. » Pourtant, avec le défilé des générations, ce sont aussi d’autres changements qui sont apparus. L’âge d’or des cafés est désormais fini, notamment depuis le Covid. Et cela, Murielle le sait aussi. « Les grosses grosses années, elles sont quand même derrière. Maintenant, ce n’est plus la même vie, ce ne sont plus les mêmes gens. J’ai quand même gardé mon noyau dur, mais sinon, ce n’est plus la même clientèle. Heureusement qu’il y a les matchs de Lens. Ça nous fait 70 % du chiffre d’affaires. »

Murielle cherche désormais un repreneur, pour pouvoir partir. Ou peut-être pas : « Certains clients m’ont proposé de reprendre le bar et que je le tienne les jours de match. Cela ne me dérangerait pas, tant que j’ai la santé », rigole Murielle.

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