La question d'un appel s'était posée pour Stéphane Schöner, l'avocat du manager. Son client, superviseur des managers dans les neuf Domino's Pizza, a écopé de deux ans de prison, un an ferme aménageable sous bracelet électronique, ainsi qu'une amende de 10 000 euros.
Sanction "plutôt adaptée"
Le jugement a été rendu ce mercredi 30 avril, après un long procès débuté un mois plus tôt. Le superviseur des managers a été jugé coupable de mettre la pression à ses équipes pour annuler des commandes dans des Domino's Pizza du Nord et du Pas-de-Calais, dont Béthune, Bruay-la-Buissière ou encore Hénin-Beaumont. Les commandes étaient pourtant payées et honorées, mais l'argent était en fait détourné. Cinq cents euros par semaine dans chacune des neuf franchises, remis ensuite au gérant.
La sanction est donc "plutôt adaptée" pour l'avocat du superviseur des managers. "Nous avions plaidé pour que les deux peines soient dissociées. Initialement, il était requis 4 ans pour les deux. C'est donc une issue favorable pour mon client. L'escroquerie en bande organisée a été requalifiée en travail dissimulé, ce qui passe le quantum de la peine de 10 à 5 ans", se félicite Stéphane Schöner.
Quatre ans de prison pour le gérant
Le gérant, quant à lui, écope d'une peine moins clémente : quatre ans de prison dont deux fermes aménageables sous bracelet électronique, 100 000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer une profession commerciale à vie. Sa maison secondaire dans le Sud, pour laquelle l'argent avait servi à faire des travaux, a également été confisquée. L'homme d'une soixantaine d'années n'a pas souhaité réagir au micro d'Horizon.