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« Sans les contrats aidés, on fait comment ? » : le refuge de Vermelles en danger

Béthune - Bruay. Le Refuge de Vermelles, qui recueille chiens et chats abandonnés depuis plus de 35 ans, lance un cri d’alarme. La suppression des contrats aidés menace son avenir et celui de ses pensionnaires.

« Sans les contrats aidés, on fait comment ? » : le refuge de Vermelles en danger
Le refuge de Vermelles - Clément Demazure

Le Refuge de Vermelles, qui accueille chiens et chats abandonnés depuis 1988, tire la sonnette d’alarme. En cause : la fin des contrats aidés qui se profile, essentiels à son fonctionnement. « Sans eux, le refuge est en danger », avertit Danièle Lombart, sa présidente.

Le refuge repose principalement sur les dons, les événements caritatifs – comme une vente de muguets à venir – et une petite subvention représentant à peine 1 % de son budget. « Les frais vétérinaires s’élèvent à plus de 100 000 euros par an », précise Christine Defoor, trésorière de l’association.

À Vermelles, aucune euthanasie n’est pratiquée. Les animaux recueillis, souvent maltraités ou abandonnés, y trouvent une seconde vie. Actuellement, le refuge héberge environ 40 chiens et une trentaine de chats, auxquels s’ajoutent plus de 50 félins en famille d’accueil.

Pour faire tourner le refuge au quotidien, les contrats aidés sont vitaux : « Ils nettoient, nourrissent, accueillent le public, et surtout, ils sont là tous les jours », insiste Danièle Lombart. Et au-delà de l’aide précieuse qu’ils apportent, ces contrats jouent un rôle d’insertion : « Des jeunes de moins de 25 ans trouvent ici un vrai tremplin vers la vie professionnelle. »

Sans eux, quel avenir ?

Si les contrats aidés, pris en charge à 45% par l'Etat, disparaissent, le refuge devrait faire face à 50 000 euros de charges supplémentaires. Un gouffre. « Les bénévoles ne peuvent pas tout faire. Ils donnent de leur temps quand ils le peuvent, ce n’est pas un emploi. »

Les conséquences seraient lourdes. « Que deviendront les animaux ? », questionne Danièle Lombart. « Ils finiront en fourrière, avec un risque réel d’euthanasie. » Le refuge se veut un lieu familial, stable, où chaque animal est connu, compris, et placé en fonction de son tempérament. « On ne donne pas un chien si on sait qu’il ne conviendra pas à une famille. »

Une pétition adressée à Emmanuel Macron

Face à cette menace, une pétition a été lancée, déjà signée par plus de 6 000 personnes en ligne, avec des milliers d'autres signatures papier attendues. Objectif : interpeller le président de la République directement. « On est prêts à manifester, nous avons sollicités un rendez-vous au préfet. On veut être entendus. »

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