Paracétamols, antibiotiques, médicaments pour l’asthme... Les patients ont de plus en plus de mal à s’en procurer. « Toutes les officines sont touchées, c’est le cas aussi dans les Hauts-de-France », insiste Grégory Tempremant, président de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) et représentant des pharmaciens dans les Hauts-de-France. « Nous avons une pénurie de Dafalgan, de Doliprane, d’Efferalgan et des antibiotiques. Il est rare d’obtenir de l’Amoxicilline, un médicament utilisé par les enfants à cette période de l’année pour soigner les pathologiques automnales. Le gouvernement réduit aussi les quotas que nous pouvons donner aux patients. »
Les pharmaciens limitent l’achat de certains médicaments
Les autorités sanitaires recommandent aux pharmaciens de limiter la vente aux patients qui en demandent sans ordonnance. « Le pharmacien devra parfois changer de laboratoire pour obtenir un médicament générique ou bien juste changer le dosage. Et s’il n’y a pas d’autres solutions, on contactera le médecin pour qu’il prescrive d’autres médicaments. » Cette situation est provoquée entres autres par un manque de matière première, un surcroît de consommation de certains médicaments et un défaut des outils de production.
« Nous devons faire face à des patients énervés qui n’ont pas de traitement »
L’agacement des patients peut se faire sentir selon Grégory Tempremant qui a récemment fait face « à des patients énervés qui n’ont pas de traitement. » Ce dernier a aussi pointé du doigt le « manque de personnel dans les officines » tout en rappelant que la profession était pleinement mobilisée dans la vaccination contre la Covid-19 et la grippe. « On perd beaucoup de temps », ajoute-t-il.
L’Agence Nationale de sécurité du médicament a indiqué sur son site que plus de 100 références de médicaments étaient signalées en tension d’approvisionnement et 85 autres en rupture de stock.
