Dourges : deux camions remplis de dons sont partis ce mardi de la plateforme Delta 3 direction l’Ukraine !

Plusieurs dizaines d’entreprises et de collectivités ont répondu à l’appel de la CCI et du conseil régional des Hauts-de-France. Elles se sont mobilisées pour faire don de produits de première nécessité. Les employés de l’entreprise Bils-Deroo ont chargé ce mardi matin 15 tonnes de dons dans chaque camion, ce qui représente un peu moins de 100 palettes. Les poids-lourds sont partis à 12h30 de la plateforme Delta 3 de Dourges direction Rybnik, située en Silésie Polonaise, région partenaire des Hauts-de-France. Les deux conducteurs arriveront sur place jeudi, les véhicules seront déchargés et les dons acheminés vers Kiev, la capitale de l’Ukraine.

« L’objectif est d’envoyer le plus de camions possibles »

« D’autres camions partiront la semaine prochaine », assure Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France présent à Dourges au départ du premier convoi. « Nous lançons encore un appel aux grandes donateurs et industriels des Hauts-de-France », insiste Laurent Desprez, directeur du Pôle d’excellence Euralogistic. « L’objectif est d’envoyer le plus de camions possibles. Nous avons récolté entre 75 et 100 palettes de denrées. Ensuite, la marchandise peut être redistribuée dans les hôpitaux mais des convois peuvent aussi traverser l’Ukraine pour alimenter les refugiés en fonction des besoins » Plusieurs entreprises ont participé à cette opération dont Pasquier, Bonduelle, Ontex ainsi que la société France Cake Tradition, basée à Tourcoing. « Nous avons envoyé des cakes aux fruits et des pains d’épices, ce sont nos spécialités », lance Anthony Guermonprez, responsable commercial de l’entreprise. « Nous avons répondu présent, la générosité avant tout ».

Deux jours de route jusqu’en Pologne pour les chauffeurs

À 12h30, les deux conducteurs qui se sont portés volontaires pour cette opération ont pris le volant des camions remplis de marchandises. Ce n’est pas la première fois que Pascal Vallois, l’un des chauffeurs, s’engage de cette façon. « Je me suis porté volontaire. Je suis déjà intervenu pour l’ONU. J’étais au Liban dans les années 1980, mon fils intervient aussi pour une association en Centrafrique donc l‘humanitaire ça me connaît, c’était naturel. J’ai roulé pendant 32 ans en Europe donc les pays de l’Est : République Tchèque, Slovaquie, Pologne… je connais ces routes ! Je serai sur place dans deux jours (jeudi, ndlr). » Sur place, il recevra l’aide des Polonais qui achemineront la nourriture et les produits d’hygiène en fonction des besoins.