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Les patients qui refusent un médicament générique sont désormais moins bien remboursés

News. Une mesure mise en place depuis le 1er janvier 2020 !

Les patients qui refusent un médicament générique sont désormais moins bien remboursés
© Shutterstock.

Les Français vont-ils se soigner davantage avec des médicaments génériques ? En tout cas, le gouvernement veut inciter les patients à en prendre pour réduire les dépenses de la Sécurité Sociale et économiser près de 100 millions d’euros par an. Et si vous tenez vraiment à prendre un médicament d’origine, vous serez moins bien remboursés. Les médecins sont désormais dans l’obligation d’inscrire la mention « non substituable » sur les ordonnances et justifier cette décision. 3 cas sont justifiés : « Le premier cas pour des patients atteints d’épilepsie ou de problèmes de tyroïde. La seconde possibilité pour des enfants de moins de 6 ans et la troisième possibilité, c’est pour les patients qui présentent une contre-indication formelle à un excipient ou un composant du médicament et qui aurait un effet notoire chez lui », rappelle Alexis Coquart, médecin généraliste remplaçant dans l'Artois. 

Les pharmaciens conseillent les patients

Depuis la mise en place de cette mesure, les pharmaciens informent les clients qu’ils paieront plus chers en cas de refus du médicament générique sauf pour raison médicale. « Il y a 2 cas de figure. D’une part, les patients ont été informes et comprennent tout à fait le discours que l’on peut tenir par rapport aux génériques dans les officines. Tandis que pour certains, il y a un travail pédagogique à faire pour accompagner au mieux les patients face à ce nouveau décret qui interdit le non substituable », constate Grégory Tempremant, président de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) représentant des pharmaciens de la région. « En aucun cas, le médicament générique est un sous médicament. Il y a le médicament princeps, qui est fait par un laboratoire qui a assumé les frais de recherches et de développement. Au bout d’un certain temps, le brevet tombe dans le domaine public et à ce moment-là le médicament est fabriqué avec les mêmes standards de fabrication qu’un médicament princeps pour commercialiser le médicament générique. D’ailleurs, les taux de substitution sont de 80 % donc cela veut dire que les patients utilisent donc des médicaments génériques. »

L’avis des patients

Dans l’Artois, plusieurs patients tenaient des discours différents devant une pharmacie. « Si mon médecin me dit que les génériques sont bons, je ne vois pas pourquoi j’irai contre son ordonnance », argumente Gilles, habitant de Rebreuve-Ranchicourt. Michel, retraité qui réside à Bruay-la-Buissière n'est pas dans cette optique : « Je passe toujours outre le générique même si cela me coûte plus cher. Quand vous allez dans une pharmacie, on vous donne un médicament, puis le mois d’après c’est une autre boîte et encore une autre. Ce n’est jamais le même, certaines personnes peuvent ne plus s’y retrouver ! » Sandy, de Nœux-les-Mines, ne prend pas de générique et s’explique. « Je ressens des maux de tête et des problèmes de vues à cause d’un médicament générique et ses symptômes disparaissent quand je prends un médicament d'origine. »

 

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