Retenue dans le dispositif « action cœur de ville » lancé par l’Etat, la ville de Lens a dévoilé mercredi des mesures pour dynamiser l’activité commerciale du centre-ville. 5 milliards d’euros seront injectés dans le budget des communes, intégrées dans le dispositif, pour donner un second souffle au cœur de ville. La municipalité de Lens s’appuie sur 4 grands axes pour mettre en place ce plan d’action :
- Proposer de nouveaux stationnements gratuits dans le centre-ville à partir du 4 juin. Par ailleurs, la municipalité poursuivra le développement des terrasses en accompagnant les professionnels de la restauration. Enfin, une proposition a été faite concernant l’amplitude des horaires d’ouverture, ce qui pourrait inclure une ouverture des commerces le dimanche.
- Favoriser et accompagner les animations festives en centre-ville par le biais d’actions culturelles.
- Combattre la vacance en taxant les friches commerciales. Concrètement, un propriétaire peut-être sanctionné s’il laisse volontairement son local inoccupé pendant 2 ans. Il s’agit aussi de créer une société publique locale qui interviendrait dans la gestion du foncier commercial pour lutter contre les loyers excessifs. Enfin, la municipalité veut diversifier l’offre commerciale.
- Enfin, Favoriser l’évolution numérique des commerçants et soutenir des projets innovants.
Les commerçants du centre-ville lensois attendent des actes après les annonces
La majorité des commerçants voient d’un bon œil ces mesures annoncées par la municipalité, notamment celle qui vise à étendre les stationnements gratuits dans le centre-ville. La mise en place d’une diversification de l’offre commerciale est également attendue. Sabrina Pesce, employée de la Mie Caline, prend acte de ces décisions et espère « un peu plus d’animations, surtout lors des événements comme le carnaval ou la fête de la musique. »
L’autre argument utilisé est celui de la vacance des commerces et des immeubles : « c’est le point noir », remarque tristement Samuel Da Silva, gérant au pain doré depuis 2016. « Vu la largeur du boulevard, on aurait pu imaginer une rue piétonne allant de la Place Jean Jaurès jusqu’au Boulevard Basly ; et créer des cellules commerçantes pour faire baisser le prix des loyers dans le secteur. » Sébastien Ferlicot est aussi force de proposition, le boucher de la rue de la Paix plaide pour des magasins éphémères. « Avoir des glaciers ou des bars à bières implantés 6 mois dans l’année pour créer une dynamique plus importante dans le centre-ville, c’est une bonne idée ça, non ? »
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