Suite aux attentats qui ont touché la France, les douaniers réclamaient plus de moyens humains et matériels en janvier 2016. Un an après le plan de renforcement des douanes, l’État dresse un premier bilan. Concernant les effectifs, les Hauts-de-France est la région qui a reçu le plus de renforts avec 83 agents supplémentaires. Sur les 1 000 recrutements supplémentaires annoncés par l’État pour la période 2016 – 2017, 499 agents ont été recrutés et affectés dans des unités de surveillance. L’arrivée de renforts permet aujourd’hui aux douaniers de lutter contre la cybercriminalité. L’objectif est aussi de stopper tout financement des réseaux de terrorisme.
Nouvelles armes
Les douaniers disposent également de nouvelles armes et de nouvelles protections pour assurer leurs différentes missions. « Nous manquons de gilets pare-balle », ce sont les propos tenus par des agents en janvier 2016 à Christian Eckert, le secrétaire d’état chargé du budget et des comptes publics. « Désormais, les douaniers ont des fusils mitrailleurs modernes et d’autres armes lourdes pour assurer leur sécurité et celle des Français » détaille Christian Eckert en montrant un fusil HK-UMP d’un agent en plein contrôle au péage de Fresnes-les-Montauban sur l’A1 ce mercredi matin.
Contrôles renforcés dans le Nord-Pas-de-Calais
L'endroit n’a pas été choisi au hasard : le péage de Fresnes-les-Montauban, situé près d’Arras, est le premier lieu à franchir sur l’axe Paris – Lille pour se rendre en Belgique. « La frontière est une zone sensible », rappelle Stéphane Mage, le directeur des douanes dans le Pas-de-Calais. « Nous renforçons plus particulièrement les contrôles autour de la frontière belge mais aussi dans la région. » Avec la venue de nouveaux agents, les douaniers effectuent de plus en plus de contrôles dynamiques grâce à des véhicules adaptés en cas de course-poursuite. En complément de la lutte contre le terrorisme, les agents n’abandonnent pas leur mission de traques quotidiennes.
Enfin, les forces de l’ordre mutualisent leurs services de renseignements pour démanteler des réseaux de terrorisme. « La police repère un élément, la douane un autre, les gendarmes un troisième… Séparément tout ceci est anodin mais toutes ces informations sont précieuses une fois regroupées », constate Christian Eckert. Quant aux moyens juridiques, ils ont également été renforcés afin de respecter l’anonymat des agents sur le terrain.
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