Le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de la jeune Lola, originaire du Béthunois, se poursuit devant la cour d’assises de Paris. La journée d'hier, lundi 20 octobre, a été particulièrement éprouvante, marquée par des témoignages bouleversants, des images insoutenables et de nouvelles déclarations de l’accusée.
« Je sais que j’ai tué un bébé, un ange »
« Je sais que j’ai tué un bébé, un ange », a déclaré Dahbia Benkired au terme de l’audience. Une phrase prononcée sans émotion apparente. Face à la cour, la jeune femme de 27 ans est restée impassible alors que les faits étaient décrits dans leurs moindres détails.
Le médecin légiste a d’abord évoqué les « 38 plaies » relevées sur le corps de Lola, les signes de viol, d’asphyxie et de violences cervicales. Il a décrit une lente agonie. La projection des photos du corps de la fillette a profondément choqué l’assistance.
L'audition de témoins
Autre moment marquant : la présentation de la malle dans laquelle le corps de Lola avait été dissimulé. Une malle que Dahbia Benkired aurait montrée, détendue, à un homme dans un bar, peu après le crime. La cour a également entendu le témoignage d’un ami de l’accusée, que cette dernière accuse d’avoir su ce qu’elle contenait.
Le président de la cour a ensuite lu les déclarations de la sœur de Dahbia Benkired, qui confie ne pas comprendre le geste de l’accusée : « Je ne sais pas comment elle a pu faire ça ».
« Je n’étais pas moi-même », a répondu Dahbia Benkired, affirmant pour la première fois avoir pris trois comprimés de Lyrica la veille du meurtre — un médicament contre l’épilepsie et l’anxiété, qu’elle dit consommer à forte dose, notamment dans le cadre de la prostitution.
Le procès doit se poursuivre jusqu’à vendredi. Dahbia Benkired encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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