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Cyberviolences : insultes, moqueries, remarques sur le physique, les collégiens Béthunois témoignent

Actus. Une enquête menée par l’INSEE a dévoilé ce mardi 15 octobre que plus de 30% de collégiennes et 26% de collégiens sont victimes de violences en ligne, via les réseaux sociaux ou les plateformes de messagerie. Reportage dans les collèges béthunois.

Cyberviolences : insultes, moqueries, remarques sur le physique, les collégiens Béthunois témoignent
Le cyberharcèlement touche aussi bien les garçons que les filles, mais ces dernières sont plus souvent affectées. - Shutterstock

Près de trois enfants sur dix sont victimes de cyberviolences en France. C’est le résultat d’une enquête de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) menée dans les collèges et lycées. Les chiffres, dévoilés ce mardi 15 octobre, sont parlants, avec une différence marquée entre les deux sexes : « 31% des collégiennes et 25% des lycéennes déclarent au moins une forme de cyberviolence. Chez les garçons, 26% des collégiens et 20% des lycéens sont concernés ». 

« Des messages blessants »

Au collège public Paul Verlaine comme à St-Vaast, tous deux à Béthune, les collégiens sont connectés dès la 6ème, et sont confrontés à ce genre de remarques : « Parfois il peut y avoir des mots, des messages, on ne s’en rend pas vraiment compte mais ça peut être blessant » analyse Paul, en classe de 5e, qui précise que ces remarques portent souvent sur « le physique, mais aussi parfois sur les notes au collège ».

Pablo, en 6e, note que « certains s’amusent à faire des vidéos et à critiquer le physique ou la personnalité des autres ». Emma, élève de 3e, a déjà connu un camarade qui en a subi les conséquences : « il [l’élève harcelé, ndlr] ne venait plus souvent en cours, on le voyait presque plus, et je crois même qu’il a changé de collège » se rappelle-t-elle. La jeune fille condamne ces remarques subies en ligne, en précisant qu’elle n’a pas pu le défendre : « on l’a su qu’après-coup ».

La devanture du collège Saint-Vaast, à Béthune.

Le collège Saint-Vaast, à Béthune. - © Thomas Leroux

Ces violences conduisent jusqu'au harcèlement en ligne, et mènent parfois les enfants jusqu’à la dépression et même au suicide. Ce samedi 11 octobre, une fillette de 9 ans, Sara, s’est donné la mort en Moselle. Selon l’INSEE, ils sont une vingtaine d’adolescents de moins de 14 ans à subir ce terrible sort chaque année.

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