Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Pas-de-Calais, la Communauté urbaine d’Arras et la Ville d’Arras ont officialisé ce mardi 26 août une convention visant à faciliter la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires employés par ces collectivités.
Donner du temps aux volontaires
« C’est une convention de disponibilité », explique le colonel Stéphane Contal, directeur départemental du SDIS 62. « Elle permet à des pompiers volontaires qui travaillent pour la CUA ou la Ville d’Arras de bénéficier de temps libéré pour leurs formations et leurs interventions opérationnelles. »
Un dispositif indispensable pour maintenir un modèle de sécurité civile qui repose en grande partie sur l’engagement citoyen. « Notre système français est fondé sur la complémentarité entre pompiers professionnels et pompiers volontaires. Pour être efficaces sur le terrain, ces derniers doivent aussi suivre un volume horaire important de formation. Ces conventions sont donc essentielles », insiste le colonel Contal.
Un volontariat précieux, mais fragile
Le Pas-de-Calais reste un département où le volontariat est fort : environ la moitié des effectifs engagés chaque jour sont des pompiers volontaires. « Sans eux, la moitié de nos capacités opérationnelles seraient amputées », rappelle le directeur départemental.
Mais fidéliser ces volontaires reste un défi. « L’engagement est exigeant, cela demande du temps sur la vie professionnelle, mais aussi sur la vie familiale. Nous avons beaucoup de candidatures, mais il est plus difficile de garder les volontaires sur la durée », reconnaît Stéphane Contal.
40 ans d’engagement pour Jacques
Un témoignage illustre la réalité de cet engagement : Jacques, sapeur-pompier volontaire depuis plus de 40 ans à Arras. « J’ai commencé parce que mes parents connaissaient des pompiers professionnels. J’ai fait ma candidature… et je n’ai jamais arrêté », sourit-il.
Mais derrière la passion, il y a aussi des sacrifices. « La vie de famille en prend un coup. Quand le sélectif sonnait, mon fils disait “Papa, reste là”. Et le lendemain d’une garde de nuit, il fallait aller travailler », raconte-t-il.
Malgré tout, Jacques reste convaincu de l’importance du volontariat. « C’est un engagement prenant, mais gratifiant. On peut sauver des vies. Je dirais aux jeunes : engagez-vous, on a toujours besoin de volontaires. »
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