Nouvelle exposition, logements repensés... la cité des électriciens de Bruay-la-Buissière rouvre ses portes

Actus. Désormais gérée par l’agglo Béthune-Bruay, la cité des électriciens va lancer sa nouvelle programmation culturelle ce samedi 7 juin. L’idée est de toujours valoriser le patrimoine minier à travers des évènements, malgré des effectifs en baisse.

Nouvelle exposition, logements repensés... la cité des électriciens de Bruay-la-Buissière rouvre ses portes
Nouvelle programmation culturelle à la Cité des électriciens. - Thomas Palmier

Nouvelle ère pour la cité des électriciens. Inauguré en 2019, l’espace situé à Bruay-la-Buissière était en perte de vitesse. En 2024, moins de 15.000 personnes se sont rendues à la cité. Le lieu a alors été repris en régie par l’agglo Béthune-Bruay en janvier 2025 pour tenter d’insuffler une nouvelle dynamique. « On poursuit la feuille de route », indique Julien Dagbert, vice-président de la communauté d’agglomération en charge de la culture et de l’éducation populaire. « On veut faire de ce bâtiment un réel phare de l’agglomération. »

Un responsable d’équipement sera nommé prochainement pour gérer le site, ce qui portera à 10 le nombre d’employés sur le site. Ils étaient 15 il y a encore quelques mois mais il a fallu réduire la voilure.

Julien Dagbert

« L’idée est d’en faire un lieu d’expression artistique d’œuvres contemporaines », ajoute Dagbert. « Toujours avec cette vision liée à l’architecture à l’habitat au patrimoine. » Cette volonté s’appuie sur les logements qui sont situés dans la Cité.

Booster les logements de la Cité

Quatre gîtes et une chambre, qui ont le nom d’anciens habitants de la Cité, sont proposés à la location. Le parc locatif est maintenant géré par l’office de tourisme. Les logements sont maintenant disponibles sur les sites de réservation comme Booking et Airbnb. « C’est une nouveauté et ça répond à une demande des touristes étrangers », indique Fanny Roussel, directrice de l’office de tourisme Béthune-Bruay. « L’office de tourisme s’adapte aux demandes des touristes. On a des clientèles prioritaires, les familles, les couples ou les groupes d’amis. On a essayé de développer une offre qui réponde à leurs attentes. »

Julien Robiquet

Il est possible de louer un gîte pour 30€ la nuit, en fonction de la saison et de la demande, et même de privatiser l’ensemble des hébergements de la Cité pour un total de 21 couchages. À noter que la location de n’importe quel hébergement doit être de deux nuits minimums, pour des questions logistiques. L’office travaille avec une conciergerie et ne se voyait pas faire de la location à la nuit.

L'intérieur du Pavillon Rouge, qui abrite la nouvelle exposition

Une programmation culturelle repensée

Dans ce site remarquable, « la plus ancienne cité minière encore existante dans la région » dixit Julien Robiquet, le directeur de la culture à la Communauté d'Agglomération de Béthune-Bruay, il y aura surtout une large part accordée à la culture. Du 7 juin au 7 décembre, la programmation sera articulée autour de l’exposition « Des tubercules et des nuages ».

« L’idée est de questionner qu’est-ce que c’est être en vie, qu’est-ce que c’est exister en bassin minier au 21e siècle en faisant le grand écart entre le sous-sol, les tubercules, jusqu’aux nuages, au bleu du ciel », image Yaël Pignon, le responsable de la programmation.

Yaël Pignon

« Dans le Pavillon Rouge, on va encore avoir un focus sur l’habitabilité des milieux. Sur ces espèces qui n’étaient pas censés accueillir de la vie comme les terrils, ces grandes montagnes schisteuses, ou bien les cités minières qui étaient pensées pour être des logements standardisés et identiques. Et bien on voit des formes d’expressivité d’une très grande diversité, une flore presque exotique qui a fleuri sur les terrils. Et dans les maisons témoins on aura dix expositions sur dix aspects de la vie sociale en bassin minier. »

Une programmation qui sera enrichie par des évènements ponctuels, liés aux journées européennes du patrimoine et journées nationale de l’architecture. Il y aura aussi un accent mis lors de la Sainte-Barbe, le 4 décembre. « On est un site de mémoire mais toujours tourné vers l’avenir », confirme Yaël Pignol.

La Cité des électriciens, qui n’a d’ailleurs jamais eu le moindre lien avec cette corporation dans son histoire, va aussi pousser la collaboration avec les musées de la mine pour animer cette nouvelle saison culturelle.

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