Afin de libérer la parole des mineurs victimes de violences ou d’agressions sexuelles, le commissariat de Béthune a inauguré une salle « Mélanie » au sein de ses locaux ce mercredi 11 janvier. Ce dispositif, déjà présent au commissariat de Lens, a pour but d’entendre les enfants âgés de 4 à 15 ans dans un cadre plus serein et moins protocolaire qu’une salle d’audition traditionnelle.
« Le but de cette salle est de faciliter les interactions avec l’enfant mais aussi d’éviter de lui faire revivre les traumatismes qu’il a subi », affirme Benoît Aloé, commissaire divisionnaire et chef du district de Béthune.
Lors de l’audition, un ou deux enquêteurs de la brigade des mineurs se trouveront dans une salle de jeu afin d’échanger avec la victime. Un troisième étudiera les gestes et écoutera l’entrevue dans une salle adjacente pourvue d’un miroir sans teint. Une fois l’entretien terminé, les trois policiers l’analyseront avant de transmettre le tout à la justice.
Une salle conçue avec précision
La salle Mélanie du commissariat de Béthune est divisée en trois pièces. Une salle d’attente, où les enfants pourront patienter en faisant des coloriages et de la lecture, une salle d’écoute équipée d’une caméra avec un canapé et une maison de poupée pour mettre à l’aise l’enfant et une troisième salle dans laquelle un enquêteur, en communication avec ses collègues via une oreillette, sera chargé d’écouter et de regarder l’entretien.
La salle d’écoute a été conçue et imaginée dans un but précis. « Nous avons installé une maison de poupée avec des figurines et des pièces qui rappelleront la vie de famille et qui permettront à l’enfant d’illustrer ses propos », poursuit Benoit Aloé. Les enquêteurs et la victime pourront également discuter autour d’une table en verre, choisie pour que les policiers puissent apercevoir le langage corporel de l’enfant qui peut s’avérer crucial.
La salle Mélanie du commissariat de Béthune a donc été inaugurée ce mercredi 11 janvier. Les travaux de 4 semaines, estimés à 8800 euros, ont entièrement été financé par la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
