Le centre hospitalier de Lens fait face à plusieurs difficultés. Si le nombre de patients positifs au Covid-19 décroit significativement depuis trois semaines, l’épidémie de bronchiolite a pris le relais. « L’ampleur est inédite et inhabituelle », souligne le docteur Anne Dewitte, responsable de l’unité du service de pédiatrie au CH de Lens. « On est sur une moyenne de 80 passages en 24h, contre 60 passages avant le Covid-19 à cette période de l’année. En sachant qu’on ne prend pas en charge la traumatologie pédiatrique et les plaies, ce sont les missions des urgentistes adultes. On ne prend que le médical. »
Un message lancé aux parents
Pour ne pas surcharger le service, le docteur Anne Dewitte, responsable de l’unité de pédiatrie au centre hospitalier de Lens, lance un appel aux parents. Elle invite les parents à consulter au préalable leur médecin traitant pour leurs enfants au lieu de se rendre au centre hospitalier. Les personnels de santé insistent aussi sur le respect des gestes barrières, tout comme l’Académie de médecine qui recommande à nouveau le port du masque dans certains lieux. « Nous ne faisons pas exprès de créer de l’attente, soyez indulgents » ajoute le docteur Dewitte.
Un taux de remplissage conséquent
Le ministre de la Santé François Braun a annoncé une enveloppe de 400 millions d’euros pour faire face à la crise en pédiatrie. De nombreux personnels soignants estiment que cette somme va permettre de financer des mesures d’urgence temporaires comme la reconnaissance de la pénibilité des heures de nuit. Anne Dewitte réclame des renforts humains et des moyens supplémentaires. « On a un taux de remplissage habituel de notre hospitalisation entre 90 et 100%. On a peu de marge de manœuvre. On a ouvert 5 lits d’hospitalisation conventionnelle en plus à Lens, ce qui n’est pas le cas en plus dans l’Artois. Mais en période de Covid-19, on ouvrait jusqu’à 15 lits ».
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